Alors qu'une quatrième vague pourrait surgir dès la fin du mois, les pharmaciens sont appelés à ne pas baisser les bras et à poursuivre leur lutte contre le virus en intensifiant la vaccination. Le gouvernement, de son côté, assouplit sa doctrine pour accélérer le mouvement.
Les pharmaciens sont des contributeurs majeurs de la vaccination en ville, et alors que 15 à 20 % de la population non vaccinée hésitent encore, ils sont appelés à miser sur la relation de confiance avec leurs patients pour convaincre ces réticents. « Nous savons que la profession a beaucoup donné durant ces 15 derniers mois, mais nous exhortons nos confrères à fournir un effort supplémentaire car c’est à ce prix que la catastrophe pourra être évitée en septembre », a déclaré hier Gilles Bonnefond lors du Webinaire de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Cette mobilisation ressemble désormais à un sprint pour prendre le variant Delta à revers, car une quatrième vague pourrait bien submerger la France dès la fin juillet, a mis en garde le ministère de la santé.
Pour accélérer la vaccination face à ce risque imminent, le gouvernement autorise désormais la deuxième injection sur le lieu de vacances. Par ailleurs, toujours dans le cadre de la lutte contre le variant Delta, les pharmaciens vont être de plus en plus autorisés à injecter le vaccin Pfizer en officine, pour peu qu’ils s’approvisionnent auprès du pharmacien hospitalier d’un centre de vaccination. Un dispositif déjà éprouvé depuis quelques semaines dans le Val d’Oise, la Drôme et en Côte d’Or. Le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, estime que dès septembre dans les officines, le vaccin Pfizer devrait rentrer « dans le droit commun » grâce à un approvisionnement par les grossistes-répartiteurs. « Tout le monde constate que la mise à disposition du Pfizer en officine permet de recruter de nouveaux patients, y compris les moins de 18 ans », remarque le président de l’USPO.
Pour soutenir les pharmaciens dans ce nouvel investissement, l’USPO a demandé aux autorités un forfait administratif pour compenser le temps passé à la prise de rendez-vous. Le syndicat a par ailleurs suggéré de mettre en place une grande campagne en faveur de la vaccination relayée par le ministère avec le logo de Marianne, de l’Ordre et des deux syndicats. L'USPO propose la création d'une affiche dotée du message suivant : « Pendant l'été, ici on vaccine avec tous les vaccins ! ».
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