Le pharmacien adjoint est à la fois un subordonné placé sous l’autorité du titulaire et un confrère qui bénéficie d’une indépendance professionnelle. Peut-il alors refuser d’exécuter les tests antigéniques et à quels risques ?
L’indépendance professionnelle dont jouit le pharmacien adjoint n’est pas un droit de rébellion et n’a pas non plus pour effet de le placer à égalité avec le titulaire. « L’adjoint n’est pas un co-associé, il reste un salarié », indique l’Ordre des pharmaciens. Principale conséquence, l’adjoint ne peut pas s’opposer à une demande légitime qui cadre avec l’organisation de l’officine, il doit suivre les instructions de son titulaire afin de ne pas commettre une insubordination l’exposant à un risque de licenciement.
Si le titulaire - libre d’édicter la politique de son entreprise - fait le choix de s’engager dans la réalisation des tests antigéniques, l’équipe devra suivre. À condition que les collaborateurs soient formés à l’exécution d’un tel acte. Outre l’absence de formation, un adjoint pourra valablement refuser d’effectuer cette tâche, sans qu’aucune faute ne puisse lui être reprochée, si : les conditions de travail sont dangereuses et l’exposent à un danger grave et imminent ; la mission confiée nécessite d’utiliser du matériel défectueux ; le médecin du travail a émis des réserves pour des raisons de santé. Car ne l’oublions pas, le titulaire est responsable dans son entreprise de la santé et de la sécurité des salariés. Il s’agit là d’une obligation de résultat.
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