Ce 5 août en fin d’après-midi, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce avoir été informé par le laboratoire américain Viatris « d’un retard de production des médicaments à base de quétiapine 300 mg LP et 400 mg LP ». L’agence du médicament fait le point sur la situation.
Ces dernières semaines, Viatris compensait de façon significative l’insuffisance d’approvisionnement des laboratoires directement touchés par les difficultés du site de production Pharmathen en Grèce. Problème, le laboratoire américain n’est à son tour plus « en capacité de réaliser les approvisionnements en médicaments à base de quétiapine 300 mg LP et 400 mg LP selon le calendrier qu’il avait initialement prévu et annoncé, suite à un retard de conditionnement du produit fini » a appris l’ANSM ce 5 août. La quétiapine 50 mg LP Viatris n’est pas concernée par ce retard de conditionnement, précise l’agence, qui demande cependant « aux médecins et pharmaciens de ne pas reporter les prescriptions et dispensations sur la quétiapine LP 50 mg pour les patients n’utilisant pas ce dosage habituellement. Ceci, afin de garantir sa disponibilité pour les besoins usuels. »
L’ANSM affirme « rechercher des solutions alternatives d’approvisionnement avec l’ensemble des laboratoires commercialisant la quétiapine en France et en Europe » et a « demandé aux laboratoires qui le peuvent de libérer dès à présent l’intégralité de leurs stocks, afin de limiter les tensions, en ville comme à l’hôpital, jusqu’au réapprovisionnement par le laboratoire Viatris. » Elle rappelle par ailleurs « que le dispositif de préparation magistrale de quétiapine est toujours opérationnel et permet aux pharmaciens, sur la base des recommandations de l’ANSM, de remplacer les médicaments à base de quétiapine en libération prolongée par des gélules en libération immédiate de 50 mg, 100 mg et/ou 150 mg ». Toujours pour faire face aux difficultés actuelles, le gendarme du médicament a décidé de porter de 6 à 12 semaines la durée de conservation des gélules préparées par les officines autorisées à réaliser des préparations magistrales sur cette spécialité. « Cette évolution contribuera à la continuité des soins pour les patients, en permettant aux pharmacies de mieux anticiper la production des préparations et de s’organiser plus efficacement en cas de besoin », souligne l’ANSM.
Alors que la disponibilité de la quétiapine est déjà difficile depuis de longues semaines, ce nouveau problème va immanquablement entraîner une dégradation de la disponibilité de ce psychotrope jusqu’à la mi-septembre 2025. Des mesures ont été prises compte tenu de ces tensions. En plus de la possibilité de remplacer les médicaments indisponibles par des préparations magistrales de quétiapine à libération immédiate (LI) sans nouvelle prescription médicale, les professionnels de santé sont invités à suspendre toute initiation de traitement avec les spécialités concernées, sauf pour les patients présentant un épisode dépressif caractérisé dans le cadre d’un trouble bipolaire. La dispensation à l’unité est également possible pour tous les médicaments à base de quétiapine et reste même obligatoire pour la dispensation des médicaments à base de quétiapine à libération prolongée (LP) 50 mg.
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