Incités financièrement à prescrire dans le répertoire des génériques, des biosimilaires et à respecter les recommandations, les médecins ont, en 2024, largement rempli les objectifs fixés par l’assurance-maladie.
Les indicateurs d’efficience des prescriptions, « volet clé pour la maîtrise des dépenses et la bonne allocation des ressources de l’assurance-maladie », sont au vert, indique l’organisme payeur qui vient de publier les montants des rémunérations sur objectifs de santé publique (ROSP) et forfait structure versés aux médecins pour l’année 2024. Ainsi, la prescription dans le répertoire des statines (premier indicateur) augmente très fortement (+ 7,4 points, à 95 %) et dépasse l’objectif cible de 94 %. La prescription dans le répertoire des antihypertenseurs (deuxième indicateur : + 1,2 %) et plus globalement dans le reste du répertoire des génériques (indicateurs 3 : + 0,6 %) est aussi en hausse, ce qui représente « 2,1 millions et 20,8 millions de boîtes prescrites en plus dans le répertoire », selon l’assurance-maladie.
De même, la prescription de biosimilaires de l’insuline glargine (seul indicateur pour les biosimilaires) poursuit sa progression (+ 4,3 %) et reste au-dessus de l’objectif cible de 40 %. « Entre décembre 2019 et décembre 2024, la prescription de biosimilaires est passée de 19,7 % à 48,5 % », indique l’assurance-maladie. Pour rappel, l’insuline fait partie des biosimilaires que le pharmacien n’a pas le droit de substituer.
Incités à respecter les recommandations, les médecins prescrivent encore trop d’IPP de manière inappropriée (chez les patients de moins de 65 ans sans facteur de risques mesurables de lésions digestives induites pas les AINS), à 29,6 % pour un objectif de moins de 17 %. Les médecins ne prescrivent pas assez de metformine en première intention en monothérapie dans le diabète de type 2 (83,3 % pour un objectif > 90 %).
En matière de prévention, l’assurance-maladie observe une dégradation de l’indicateur sur le nombre de traitements antibiotiques chez les 16-65 ans (+ 1 %) mais les médecins prescrivent moins d’antibiotiques particulièrement générateurs d’antibiorésistance (-0,6 %). La vaccination antigrippale est en baisse chez les médecins (-1,8 % chez les plus de 65 ans et -3,7 % pour les personnes à risque).
Ces indicateurs, cumulés à d’autres indicateurs de pratique clinique, permettent de calculer la ROSP du médecin traitant de l’adulte qui s’élève, en 2024, à 5 361 euros en moyenne par médecin généraliste (+ 3,4 %). L’enveloppe pour ce champ de l’assurance-maladie s’élève à 265 millions d’euros en 2024. Avec les autres forfaits, la rémunération moyenne des médecins a augmenté de 2,6 % (9 563 euros en moyenne par médecin généraliste). Le modèle changera en 2026 avec la nouvelle convention médicale.
Pour les pharmaciens, l’assurance-maladie a présenté fin avril les chiffres de la rémunération des officines pour l’année passée.
À la Une
Préparateurs et adjoints : découvrez les nouvelles grilles de classification
Sur le plateau de Millevaches
Deux pharmacies devront fermer pour avoir dispensé des médicaments à l’unité
Mons-en-Baroeul
Deux pharmaciens victimes de harcèlement par l’ancienne titulaire
Livraison de médicaments à domicile
Livmed’s placé en redressement judiciaire