Renouvellement exceptionnel étendu à 3 mois ou encore vaccination par les préparateurs : Stéphanie Rist, nommée dimanche soir ministre de la Santé dans le gouvernement Lecornu 2, a permis quelques avancées pour les officinaux et connaît bien les sujets de la pharmacie.
C’est Stéphanie Rist, députée du Loiret (Ensemble pour la République) et rhumatologue de profession, qui est finalement nommée ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées dans le gouvernement Lecornu 2, dévoilé dimanche soir. Un ministère de plein exercice qui devrait lui donner plus de poids que son prédécesseur dans le gouvernement Bayrou, Yannick Neuder (député LR de l’Isère), « seulement » ministre délégué à la Santé sous la tutelle de Catherine Vautrin (aujourd’hui ministre des Armées et des Anciens combattants). Yannick Neuder a avancé sur LinkedIn dimanche après-midi avoir refusé le poste « en conscience, les conditions n’étant pas réunies pour prendre soin de la santé des Français et de nos soignants. Comme député de l’Isère je serai un acteur vigilant des choix budgétaires à venir ».
Macroniste de la première heure, rapporteure générale de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale du 2022 à 2024, Stéphanie Rist (52 ans) est connue pour défendre la délégation de tâches des professionnels de santé et est à l’origine de deux lois sur l’accès aux soins. La Loi du 19 mai 2023 portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé (dite « Loi Rist 2 ») marque ainsi plusieurs avancées pour l’officine : elle inscrit dans le marbre le renouvellement exceptionnel jusqu’à trois mois, par délivrance d’un mois, des ordonnances chroniques périmées de médicaments et des dispositifs médicaux, attendu depuis des années. Cette loi reconnaît le diplôme de DEUST pour les préparateurs et leur ouvre la porte de la vaccination sous la supervision du pharmacien. Elle tend à élargir les TROD qui pourront être utilisés à l’officine, notamment.
En revanche, Stéphanie Rist est farouchement opposée à la régulation de l’installation des médecins sur les territoires, portée dans la proposition de loi transpartisane visant à lutter contre les déserts médicaux de 2025. « Je considère qu’il faut encourager la multiplication des installations en médecine de ville libérale, pour améliorer l’accès aux soins », dira-t-elle en commission. Elle a par ailleurs remis au gouvernement Bayrou en avril dernier, un rapport sur la ménopause proposant notamment d’actualiser les recommandations sur la prise en charge et de réévaluer les traitements. La Haute Autorité de santé (HAS) se prononcera fin 2025.
Autre tête déjà connue des représentants de la profession, Michel Fournier, président des maires ruraux de France, est nommé ministre délégué chargé de la ruralité. De bon augure pour défendre les territoires dits fragiles.
Enfin, Marc Ferracci, à l’origine d’une réflexion visant à assouplir les règles de la vente en ligne de médicaments en 2024, puis ministre chargé de l’Industrie auprès du ministre de l’Économie et des Finances dans les gouvernements Barnier puis Bayrou, n’a plus de ministère.
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