La Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Ouest Gironde, qui a participé à OSyS dans le cadre de l’article 51, s’engage dans une nouvelle expérimentation concernant la rhinite et la rhino-conjonctivite allergique.
Il existe déjà OSyS (Orientation dans le système de soins) pour quatre situations cliniques : la conjonctivite, la piqûre de tique, la plaie de premier recours et la brûlure de premier degré, auxquelles s’ajoutent les TRODs pour les cystites et les angines. Mais la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Ouest Gironde va plus loin. Cette dernière, qui a participé à OSyS dans le cadre de l’article 51, en cours d’évaluation, s’engage dans une nouvelle expérimentation concernant la rhinite et la rhino-conjonctivite allergique : le Parcours de soins officinal (PSO) est une initiative de recours aux professionnels de santé de proximité, soutenue par le collectif du même nom. Celui-ci rassemble l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine), NèreS (organisation représentant les laboratoires pharmaceutiques produisant des produits de santé de premier recours) et le Leem (organisation des entreprises du médicament).
Le principe du PSO est de « permettre aux pharmaciens d’officine, dans un cadre sécurisé, de prendre en charge des pathologies courantes sans recours systématique au médecin, avec un traitement si nécessaire ». Encadré par un protocole de coopération avec délégation de tâches, ce dispositif mobilise médecins et pharmaciens autour d’un arbre décisionnel, conçu pour guider la prise en charge du patient au comptoir et l’éventuelle dispensation de médicaments soumis aujourd’hui à la prescription obligatoire.
D’avril à septembre 2025, 115 patients ont été pris en charge au sein de sept pharmacies pilotes : « Des produits de conseil, en plus des médicaments dispensés sur ordonnance, ont été délivrés dans 18 % des cas ; moins de deux produits ont été dispensés en moyenne par acte ; aucune réorientation vers un médecin n’a été nécessaire », selon le collectif PSO. Pour les pharmaciens comme les patients, « le protocole a participé à l’amélioration de l’accès aux soins et a été apprécié par les patients ».
Le collectif met en avant la nécessité d’élargir la palette de maux du quotidien pris en charge par le pharmacien en premier recours. Une des demandes régulières des patients, pour lesquelles « les thérapeutiques disponibles sans ordonnance ne sont pas suffisantes » selon le groupe, concerne l’allergie. Selon une étude menée à la demande du think tank du Leem*, 500 millions d’euros pourraient être économisés par la prise en charge de la rhino-conjonctivite allergique en pharmacie. Des expérimentations dans d’autres CPTS concernent les douleurs dentaires.
*Étude Care Factory, novembre 2020, menée à la demande d’OCAM, think tank du Leem.
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