Sept sites de vente en ligne de produits, présentés comme contenant des analogues du GLP-1, sont désormais interdits en France. Basés à l’étranger, ils ne se sont pas conformés à la demande de retirer les produits frauduleux (ne renfermant d’ailleurs pas d’analogues du GLP-1), alors que eBay, Cdiscount et Amazon s’y sont pliés sous la pression de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est montée d’un cran dans la lutte contre la vente illicite en ligne de produits présentés comme contenant des analogues du GLP-1 (sémaglutide, liraglutide et tirzépatide). Elle a annoncé, le 19 novembre, avoir pris des mesures de police sanitaire contre sept sites détenus par deux sociétés basées à Hong Kong, Hamjouy Limited et Zongest Limited. Ces sociétés ne se sont pas conformées à la demande de suppression sans délai des annonces de vente de ces produits, contrairement à trois autres sites qui y ont procédé : eBay, Cdiscount et Amazon. Les douanes pourront désormais saisir ces produits illégaux.
Ces 10 sites marchands vendant en ligne des stylos injecteurs, des flacons et des patchs, présentés comme contenant des aGLP-1, ont été identifiés par l’agence sanitaire au cours des derniers mois. Les analogues du GLP-1 ne pouvant être vendus qu’en officine et sur ordonnance dans le traitement du diabète ou de l’obésité, l’ANSM a saisi le procureur de la République et réalisé des signalements sur le portail Pharos du ministère de l’Intérieur. Les plateformes d’e-commerce eBay, Cdiscount et Amazon ont retiré ces produits de la vente en France.
L’autorité du médicament a mené des analyses spécifiques sur certains de ces patchs. Résultats : ils ne contiennent pas d’analogue du GLP-1, ni aucune « autre substance à visée amaigrissante ». En revanche, ces produits frauduleux sont susceptibles de « contenir d’autres substances nocives pour la santé », alerte l’ANSM. De plus, le caractère trompeur est renforcé par la présence sur certains produits du logo de l’EMA (Agence européenne du médicament) et de l’ANSM.
Les mesures de police sanitaire mises en place visent à suspendre la mise sur le marché, la distribution, la détention en vue de la vente, l’importation, l’exportation, l’exploitation et la publicité de ces produits frauduleux. Ces actions pourront être reproduites, précise l’agence, « à chaque nouveau signalement de site qui proposerait à la vente des produits présentés comme des médicaments ou avec des allégations thérapeutiques ».
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