Après le séisme du 8 septembre 2023 au Maroc, qui a provoqué plus de 2 900 morts et 5 530 blessés selon un bilan provisoire, les associations d'aide et de secours s'organisent. Parmi elles, les associations pharmaceutiques françaises sont dans les starting-blocks.
96 heures après la survenue du séisme, les secours continuent de fouiller les décombres à la recherche de victimes. Selon l'UNICEF, plus de 300 000 personnes dormiraient dans la rue, leurs logements détruits par les secousses sismiques. Devant l'ampleur de la catastrophe, la Confédération des syndicats de pharmaciens du Maroc (CSPM) a lancé un appel à la profession.
En France, la profession s'organise également, tout comme elle l'avait fait pour l'Ukraine. Même si pour l'instant, l'heure n'est pas encore à l'action, mais à la préparation.
« Aujourd'hui, il faut déblayer les décombres et soigner les blessés, qui seront surtout victimes de fractures, explique Patrick Angelvy, secrétaire général de Pharmaciens sans frontières 94 (PSF 94). En premier lieu, il faut donc des analgésiques pour éviter les souffrances des patients, ainsi que des médicaments et des antibiotiques pour prévenir les infections. » Compresses et pansements seront aussi une priorité.
Néanmoins, « trop souvent, l'enthousiasme initial fait que de nombreux médicaments et dispositifs médicaux inadaptés sont envoyés par précipitation, et finissent par représenter plus un gâchis qu'autre chose », tempère-t-il. En conséquence, PSF s'associe avec des ONG déjà présentes, comme Partagence. « Les associations sur place ont une bien meilleure vision des besoins, ce qui permet de coordonner des envois pertinents de produits adaptés. »
Pharmacie humanitaire internationale (PHI) est également sur le pied de guerre. L'association se mobilise pour récolter des dons (argent, matériel médical…), notamment via la plateforme HelloAsso. Pharma Solidaires, de son côté, va envoyer une délégation médicale sur place afin de s’assurer du bon usage des produits d’hygiène et de santé et leur distribution vers les populations les plus touchées, en collaboration avec des associations et collectivités locales.
Il est également possible d'envoyer des dons à Tulipe, créée par l’organisation professionnelle des entreprises du médicament (LEEM). L'association est déjà prête à envoyer de l'aide, mais se heurte au véto des autorités marocaines qui refusent l'intervention de la France. Le gouvernement n'a en effet accepté l'aide que de quatre pays (Émirats arabes unis, Qatar, Royaume-Uni et Espagne).
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