Malgré la volonté des pouvoirs publics de relancer le développement des génériques, l'état des lieux dressé par le GEMME reste en demi-teinte et les perspectives moroses. L'association des génériqueurs énumère une série de propositions visant principalement les médecins et les patients, mais également les pharmaciens.
Les pouvoirs publics ont décidé d'imposer aux médecins de se justifier à chaque utilisation des termes « non substituable » sur une ordonnance et de demander aux patients refusant la substitution sans raison valable d'assumer la différence de prix entre le médicament d'origine et le générique. Insatisfait par ces mesures, le GEMME propose des incitations. Pour les pharmaciens : un honoraire de substitution pour les spécialités complexes. Pour les médecins : une majoration de 1 euro à 1,50 euro par consultation pour les médecins ayant atteint leur objectif de prescription dans le répertoire ainsi que la création d'un honoraire sur objectif de prescription en DCI pour les spécialités complexes. Pour les patients : une franchise plus faible pour les médicaments inscrits au répertoire des génériques.
Le développement encore limité des génériques en France s'explique par plusieurs facteurs, en tête desquels on trouve toujours un manque d'adhésion marqué chez les médecins et les patients. « Une particularité française », note le vice-président aux Affaires économiques du GEMME Pascal Brière, qui souligne que la question ne se pose pas en Allemagne ou en Angleterre où le volume des génériques atteint 70 à 80 % des médicaments remboursables. En France, si le taux de substitution dans le répertoire dépasse les 80 %, les 917 millions de boîtes délivrées l'an dernier ne représentent que 37 % du marché pharmaceutique remboursable et 19 % du marché en valeur. Néanmoins, les génériques ont permis de générer une économie de plus de 3 milliards d'euros en 2018.
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