Plus de 7 000 soignants ont contacté le service téléphonique d’écoute psychologique et d’accompagnement de l'association Soins aux professionnels de la santé (SPS) en 2024. Un service gratuit, confidentiel et disponible 24 heures/24, riche de 120 psychologues.
SPS est un dispositif d’écoute et d’accompagnement psychologique destiné aux professionnels de la santé. En 2024, il a enregistré 7 000 appels, passant un cap encore jamais atteint. Créé en 2016, ce service avait enregistré un niveau élevé d’appels depuis le temps du Covid, autour de 6 000 par an. La hausse de 16 % enregistrée l’an dernier, soit 15 à 20 appels par jour, s’expliquerait par une meilleure connaissance du dispositif et par la prise de conscience que « les violences vécues au travail et dans la vie personnelle ont des conséquences sur la santé et sur les équipes », a expliqué Catherine Cornibert, présidente de SPS, lors d’un débat à PharmagoraPlus le 8 mars (intitulé « La femme est-elle l’avenir de la pharmacie ? »).
Selon le bilan de SPS, 70 % des appelants sont des femmes, en majorité des salariées ou des étudiantes. Un peu plus de la moitié des appels sont issus du secteur paramédical, 17 % du médical et 7 % du médico-social. « Les équipes officinales en font partie car elles sont exposées à des violences au comptoir, a expliqué Catherine Cornibert. Parmi les appels, 4 à 5 % font suite à des agressions sexuelles ou des violences sexistes et sexuelles. Comme d’autres personnels de santé, les officinales demandent à être accompagnées dans ce cadre-là ». L’association comprend 120 psychologues cliniciens formés à l’écoute et à la réorientation, si besoin, vers une prise en charge médico-psychologique.
Les appels durent en moyenne 29 minutes, et s’allongent d’année en année. 8 % se sont prolongés au-delà de 60 minutes. Un tiers des appels ont lieu la nuit, le dispositif étant gratuit, confidentiel et disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « Ils concernent des sujets personnels dans un peu plus de la moitié des cas, et dans environ un tiers des cas des motifs professionnels : épuisement professionnel, conflit avec les collègues et démotivation, souligne SPS. Par comparaison, en 2023, les demandes d’écoute avaient davantage pour objet des raisons professionnelles (47 %). »
Environ 60 % des demandes ont été classées en grade 1 ou 2 (« anxiété plus ou moins addiction »), 10 % en grade 3 (« épuisement professionnel plus ou moins addiction »). Six appels ont concerné une situation dite d’urgence avec « risque de passage à l’acte imminent », dont la moitié émanait de professionnels de la santé et l’autre d’étudiants. Près de 70 % des appels ont fait l’objet d’une réorientation, vers le psychologue, le médecin traitant (8 %), le psychiatre, ou vers les interlocuteurs du travail.
Asso SPS, c’est un numéro vert 0 805 23 23 36 et une application mobile.
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