Des allergies, des décompensations cardiaques, ou encore des convulsions ont été observées avec l’utilisation de préparations coliques.
Une enquête de pharmacovigilance menée en 2017 a mis en évidence des risques parfois graves, liés à l’utilisation de préparations coliques. Notamment, des allergies (choc anaphylactique, angioedème, urticaire) et des désordres hydro-électrolytiques pouvant entraîner des décompensations cardiaques avec œdème aigu du poumon, des troubles du rythme, des convulsions. Des insuffisances rénales irréversibles ont également été observées avec les préparations phosphatées et sulfatées (laxatifs osmotiques).
« Compte tenu de leur indication thérapeutique, de leur profil de risque, ainsi que du risque de mésusage, les préparations coliques administrées par voie orale sont toutes soumises à prescription médicale » depuis le 17 octobre 2018 (voir le « Journal officiel »), avance l’ANSM dans un point d’information.
Les professionnels de santé seront particulièrement vigilants concernant certaines populations qui sont plus à risque de présenter ces effets indésirables : les personnes âgées, les patients avec antécédents cardio-respiratoires, insuffisants rénaux ou traités par diurétiques.
Pour rappel, toutes les préparations coliques sont contre-indiquées en cas de déshydratation et d’insuffisance cardiaque sévère. De plus, les préparations coliques phosphatées et sulfatées sont contre-indiquées en cas d’insuffisance rénale modérée à sévère.
Les préparations coliques actuellement commercialisées en France sont : les macrogols (Colopeg, Fortrans, Kleanprep, Moviprep, Ximepeg), les phosphatés (Colokit, Recholan, Normacol lavement, Prepacol), les sulfatés (Izinova, Citrafleet, Picoprep) et les anthracéniques à base de séné (Xprep).
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