L’UFC-Que Choisir milite pour une refonte du modèle de financement du système de santé. L’association de consommateurs souhaite notamment une prise en charge à 100 % des soins essentiels par l’assurance-maladie.
Dans le cadre d’une étude publiée ce 28 janvier, l’UFC-Que choisir se positionne pour la création d’une « Grande Sécu », qui serait capable de « prendre en charge à 100 % les soins essentiels » en reléguant les complémentaires santé « aux soins supplémentaires et non essentiels ». Pour l’association de consommateurs, le modèle français qui rembourse les soins par l’assurance-maladie et par les complémentaires est en effet « à bout de souffle et aggrave les fractures sociales » avec « des inégalités criantes qui pénalisent avant tout les populations les plus fragiles, retraités, étudiants et foyers précaires ».
L’UFC-Que choisir met premièrement en avant le nombre de personnes qui n’ont pas de complémentaires santé aujourd’hui (2,6 millions de personnes, soit 4 % de la population). Des disparités importantes sont ensuite notées en termes de coût pour les patients qui y souscrivent. Si les complémentaires santé affichent une hausse tarifaire de 6 % en moyenne en 2025, des pics « allant jusqu'à 30 % pour certains foyers », ont été relevés par l’association. Sans oublier les frais de gestion élevés générés par ces complémentaires, entre 10 et 27 % des cotisations reçues selon l’étude. Dans la proposition défendue par l’UFC-Que Choisir, les complémentaires se concentreraient donc sur la prise en charge « des soins supplémentaires et non essentiels », soit « ceux relevant du confort (médecine esthétique), ou faisant défaut d’une preuve scientifique solide de la valeur thérapeutique (homéopathie, médecines alternatives, cures thermales…) ». Les actuelles cotisations aux complémentaires santé, elles, seraient remplacées par des hausses de taux de CSG ou d'imposition, contribuant à un système « plus redistributif et plus solidaire entre générations », soutient l’association de consommateurs.
L’idée d’une Grande Sécu avait déjà été évoquée par le président de la République et l’ex-ministre de la Santé, Olivier Véran. En novembre 2022, le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie (HCAAM) avait même détaillé, à la demande du ministre, un scénario de passage à une telle organisation. Le coût qu’aurait représenté une telle réforme (20 milliards d’euros) avait finalement refroidi l’exécutif.
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