Une étude américaine répond aux doutes distillés par les antivax : non, les vaccins n'affaiblissent pas le système immunitaire et non, ils ne prédisposent pas aux infections.
Publiée dans le « Journal of the American Medical Association » (JAMA), l'étude pose la question suivante : l'exposition à de multiples vaccins au cours des 23 premiers mois de vie est-elle associée à une augmentation du risque d'infections non ciblées par les vaccins ? Les chercheurs ont comparé deux groupes d'enfants âgés de 24 à 47 mois. L'un présentait des infections non ciblées par les vaccins et l'autre, pas d'infection. Les auteurs ont ensuite calculé leur exposition aux antigènes de leur naissance jusqu'à leurs 23 mois. Résultat, il n'existe pas de différence significative d'exposition aux vaccins entre les deux groupes. Le groupe contrôle aurait même une exposition aux vaccins légèrement supérieure au groupe d'enfants présentant une infection non ciblée par les vaccins.
Pour les auteurs de l'étude, cela montre que la vaccination n'entraîne pas d'affaiblissement du système immunitaire et ne prédispose pas davantage les enfants à des infections : « Cette nouvelle étude suggère que la théorie de la saturation du système immunitaire d'un enfant est hautement improbable. » Au-delà de l'étude, le JAMA s'est fendu d'un éditorial pour mettre à mal l'un des slogans des antivax, « too many, too soon » (trop nombreux, trop tôt), alors que le calendrier vaccinal américain recommande jusqu'à 16 vaccins pédiatriques. Une polémique également rencontrée en France où le calendrier vaccinal rend obligatoire 11 vaccins pédiatriques depuis le 1er janvier dernier (lire notre article « abonné »).
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