Les statistiques 2014 présentées aujourd’hui par Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), dénotent les difficultés économiques que connaît l’officine. L’an passé, 123 pharmacies ont ainsi fermé leurs portes, autant qu’un an auparavant. Par conséquent, le nombre de titulaires décroît au même rythme (-0,6 %), compensé par une poussée proportionnelle des effectifs d’adjoints.
Mais surtout, les 27 380 titulaires, dont la moyenne d’âge est supérieure à celle de la profession, reportent de plus en plus leur départ à la retraite : un titulaire sur deux a aujourd’hui plus de cinquante ans, 26,9 % plus de 56 ans et 10 % plus de 60 ans.
Isabelle Adenot n’en souligne pas moins l’intérêt des jeunes pour l’installation : « sur les 740 nouveaux titulaires enregistrés en 2014, 56 % avaient moins de 35 ans. Ils croient en l’avenir de la profession », affirme-t-elle, souhaitant rétablir la vérité sur certaines idées reçues.
De même, elle réfute une autre accusation fausse, selon elle, celle du rejet du monde libéral. « Les pharmaciens tiennent à ce mode d’exercice, pour preuve, 76 % des pharmacies sont détenues par un seul titulaire et 15 % des officines sont liées entre elles par des participations financières », explique-t-elle.
Enfin, la concentration du réseau en France n’est qu’un mythe : « 320 pharmacies ont fermé en dix ans en Ile-de-France, dont 100 se situaient à Paris », précise Isabelle Adenot. Elle ajoute : « La loi de répartition des pharmacies est parfaitement utile et nous détenons un vrai maillage territorial. Une pharmacie sur trois se situe dans une commune de moins de 5 000 habitants. »
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