Endotest, test salivaire de diagnostic de l’endométriose, est désormais remboursable pour certaines femmes, en troisième intention, selon un arrêté publié au « Journal officiel ». Les 2 500 premières patientes qui bénéficieront de cette prise en charge seront incluses dans une étude clinique dont les résultats conditionneront une éventuelle généralisation du remboursement.
À partir de ce 11 février, Endotest, test salivaire de diagnostic de l’endométriose encore au stade expérimental, sera remboursé pour certaines patientes, comme le précise un arrêté publié au « Journal officiel » du 11 février. Ce test ne pourra être réalisé qu’à l’hôpital (dans 98 établissements dont la liste figure en annexe de l’arrêté), et le forfait de prise en charge a été fixé à 839 euros par patiente (acte et frais d'hospitalisation associés).
Par ailleurs, ce test sera utilisé uniquement chez des patientes à l'imagerie normale ou équivoque mais présentant des symptômes très évocateurs et invalidants d’endométriose. Au total, 25 000 femmes de plus de 18 ans seront susceptibles d’en bénéficier. « Les 2 500 premières patientes seront incluses dans un essai clinique qui permettra de recueillir en vie réelle les données manquantes », a précisé, lundi, sur « France 2 », la ministre de la santé, Catherine Vautrin. « Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute Autorité de santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien-fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays », a poursuivi la ministre.
Rappelons que la prise en charge d’Endotest était une promesse de Catherine Vautrin en mars 2024, désormais officialisée ce 11 février 2025.
Endotest, conçu par la biotech lyonnaise Ziwig, détecte l’endométriose par la salive grâce à l’analyse et au séquençage de l’ARN. Il y a un an, les études sur ce test avaient été jugées suffisamment prometteuses par la Haute Autorité de santé (HAS) pour justifier une expérimentation à grande échelle avant de lui accorder son remboursement. Expérimentation qui va donc avoir lieu maintenant. Toutefois, la HAS a précisé qu'Endotest n’était pas un test de dépistage rapide, et qu’il ne concernait que les situations complexes de diagnostic d’endométriose : il a vocation à être réalisé en 3e intention après les examens cliniques et d’imagerie. En effet, le diagnostic de l’endométriose repose en première intention sur un examen clinique, et en 2e intention sur un bilan d’imagerie pelvienne (échographie + IRM). Si l’imagerie est non concluante ou négative, en cas de douleurs pelviennes intenses et résistantes à un traitement bien conduit (antalgiques, pilule, suppresseurs ovariens…), ou en cas de désir de grossesse, une cœlioscopie pour confirmer le diagnostic d’endométriose peut être envisagée. Or cet examen est invasif : il n’est pas anodin, présente des risques et peut s’avérer inutile, soit qu’on ne trouve pas de lésions caractéristiques de la maladie, soit que même une fois celles-ci enlevées, l’état de santé de la femme ne s’améliore pas. Ce sont dans ces cas de diagnostic complexe qu’une alternative non invasive avec Endotest trouverait sa place. En cas de résultat négatif, elle éviterait les cœlioscopies inutiles et conduirait à rechercher d’autres pathologies en vue d’une prise en charge adaptée.
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