La Haute Autorité de santé (HAS) recommande dès maintenant l’administration d’une dose de rappel à tous les adultes de 18 ans et plus dans un délai un peu plus court : 5 mois après la primo-vaccination, dans un avis rendu juste avant de nouvelles annonces du gouvernement. L’instance souligne par ailleurs la nécessité de renforcer les gestes barrières.
Cette recommandation préfigure vraisemblablement ce qu'annoncera le ministre de la Santé, Olivier Véran, à 12 h 30, alors que la France est touchée par une cinquième vague de l'épidémie qualifiée de fulgurante par le gouvernement.
Pour justifier son avis, la HAS avance ce contexte de reprise de l’épidémie encore plus forte qu’attendue. L'instance se base également sur des projections de l'Institut Pasteur, qui évaluent la réduction du pic des hospitalisations si on administre la dose de rappel à partir de 18 ans. En effet, selon trois scénarios épidémiologiques analysés par l’Institut Pasteur, la réduction du pic serait de l’ordre de 20 % si le rappel concerne uniquement les personnes de 65 et plus, alors qu’il serait de 40 % si la dose de rappel est élargie à toutes les personnes de 18 ans et plus. De plus, cette réduction est de 39 % si le rappel est fait 6 mois après la dernière injection, et passe à 50 % si le rappel est fait à 5 mois.
Au-delà du rappel, « il est primordial de poursuivre les efforts de vaccination des personnes non encore vaccinées », souligne la HAS. Enfin, l'autorité sanitaire insiste sur le « renforcement de l'adhésion aux gestes barrières à un haut niveau, afin de préserver le système de soins et d'éviter des mesures restrictives ».
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