Emboîtant le pas à l’île de La Réunion, Mayotte vient de passer en phase épidémique de chikungunya. La vaccination est recommandée aux 18-64 ans avec au moins une comorbidité et les pharmaciens du territoire sont autorisés à administrer le vaccin Ixchiq.
Mayotte, 101e département français, est entrée en phase d’épidémie pour le chikungunya. En effet, tandis que le nombre de cas poursuit sa diminution à La Réunion, Santé publique France (SPF) a annoncé le 2 juin qu’à Mayotte, la transmission du virus du chikungunya était « intense et généralisée », ce qui a pour conséquence le déclenchement de la phase 3 du plan ORSEC arbovirose sur le territoire.
Entre le 19 et le 25 mai, 204 cas d’infection par ce virus transmis par piqûre de moustiques ont été confirmés biologiquement. Ce chiffre est en augmentation de 42 % en comparaison de la semaine précédente, durant laquelle 144 cas avaient été confirmés. Toutefois, l’agence sanitaire souligne la sous-estimation probable de ces chiffres, en « l’absence de recours systématique aux tests de confirmation biologique du chikungunya aux urgences et en médecine de ville, ainsi qu’à un recours aux soins limité d’une partie de la population ». À ce jour, aucun décès n’a été attribué au virus du chikungunya dans l’archipel.
En ce qui concerne la campagne de vaccination lancée à Mayotte, elle s’adresse aux personnes âgées de 18 à 64 ans avec au moins une comorbidité (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires…). En revanche, le vaccin n’est plus recommandé aux personnes de plus de 65 ans, comme annoncé par la Haute Autorité de santé (HAS) en raison d'effets secondaires graves signalés sur des personnes de cette catégorie d’âge. Les pharmaciens de Mayotte, comme ceux de la Réunion, sont autorisés à administrer le vaccin Ixchiq et à facturer l’acte à hauteur de 7,88 euros TTC.
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