Après La Réunion, la campagne de vaccination contre le chikungunya s’ouvre à Mayotte. Les pharmaciens des deux territoires peuvent administrer le vaccin Ixchiq, mais pas le prescrire.
Après La Réunion, c’est au tour des pharmaciens de Mayotte d’être autorisés à vacciner contre le chikungunya. En effet, alors que l’épidémie reflue à La Réunion, le chikungunya circule désormais « sur la quasi-totalité du territoire de Mayotte », a indiqué Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 23 mai.
Dans ce contexte, un arrêté publié au « Journal officiel » du 28 mai annonce le lancement de la campagne de vaccination contre le chikungunya à Mayotte, pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant au moins une comorbidité (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires…), « dans le respect des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) », précise l’arrêté, en référence aux restrictions mises en place consécutivement aux décès et aux effets indésirables graves rapportés avec le vaccin Ixchiq.
Les pharmaciens formés à la vaccination sont donc désormais autorisés à administrer les vaccins contre le chikungunya et à facturer l’acte à hauteur de 7,88 euros TTC, intégralement pris en charge par l’assurance-maladie. Ce montant correspond à l’honoraire de vaccination lorsque le pharmacien effectue uniquement l’injection (7,50 euros en métropole), avec le taux de majoration de 1,05 qui s’applique pour les départements et régions d’outre-mer (DROM). Rappelons que les officinaux ne sont pas autorisés à prescrire Ixchiq et sont tenus de communiquer à l’ARS les données relatives à la dispensation et à l'administration des vaccins (à l'exclusion du nom, prénom et date de naissance) pour assurer le suivi de la délivrance des vaccins et la couverture vaccinale.
Par ailleurs, l’arrêté publié le 28 mai modifie le précédent arrêté ayant ouvert la vaccination à La Réunion. Celle-ci s’adresse désormais aux personnes âgées de 18 à 64 ans présentant au moins une comorbidité et non plus aux personnes « considérées comme à risque de développer une forme grave ». Les pharmaciens réunionnais peuvent eux aussi facturer l’acte à hauteur de 7,88 euros TTC, intégralement pris en charge par l’assurance-maladie, et doivent assurer le suivi de la délivrance des vaccins et la couverture vaccinale.
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