La saison 2023-2024 a été moins sévèrement marquée par les infections respiratoires aiguës (IRA) que la saison précédente, selon un premier bilan des autorités sanitaires, qui met en avant des taux de vaccination faibles contre le Covid-19 et la grippe.
Qu’il s’agisse de la bronchiolite, de la grippe ou du Covid, l’impact des infections respiratoires aiguës (IRA) sur le système de santé a été inférieur à celui de la saison 2022-2023, selon un bilan préliminaire établi par Santé publique France (SPF).
Deux pics épidémiques ont été observés durant la saison 2023-2024. Le premier, enregistré fin décembre, était lié aux épidémies de bronchiolite et de Covid-19. Le second pic, survenu fin janvier, était causé par la grippe. La saison a aussi été marquée par une épidémie de bronchiolite particulièrement précoce, arrivant 4 semaines plus tôt qu’habituellement. En revanche, sa durée, de 12 semaines, est restée dans les normes, et son intensité a été « globalement comparable à celles des épidémies de référence » et « inférieure à celle de la saison 2022-2023, qui avait été remarquable par sa très forte intensité ».
L’arrivée de l'anticorps monoclonal Beyfortus (nirsévimab) pourrait-elle expliquer la diminution de la gravité de l’épidémie par rapport à l’année dernière ? Pour le moment, il est encore difficile de statuer, étant donné que « l’effet de la campagne d’immunisation par le nirsévimab et son efficacité en vie réelle sont (toujours) en cours d’évaluation », selon l’agence sanitaire. Arrivé début septembre, Beyfortus avait été victime de son succès au point d’être réservé aux maternités dès la fin du mois.
Toutefois, Santé publique France dévoile quelques données qui montrent que pour la bronchiolite, chez les nourrissons de moins de 3 mois, l'impact de l'épidémie sur les passages aux urgences et les hospitalisations après passage aux urgences était comparable aux années pré Covid-19 et inférieur à la saison 2022-2023. En revanche, chez les nourrissons de 3 mois et plus, « l’impact observé dépasse l’avant-Covid et se rapproche de 2022-2023, tout en restant inférieur », constate SPF.
En ce qui concerne la grippe, l’épidémie s’est étendue sur 10 semaines et a été d’une ampleur, d’une intensité et d’une sévérité modérées en médecine de ville, avec 1,5 million de consultations, 14 000 hospitalisations et 125 décès. Quant à l’épidémie de Covid-19, elle a été comparable à celle de 2022-2023, tant en durée qu’en intensité et en sévérité. Depuis octobre 2023, 5 635 décès ont été déclarés avec mention de Covid-19, dont 95 % âgés de 65 ans ou plus.
Enfin, la couverture vaccinale, que ce soit contre la grippe ou le Covid, a été jugée insuffisante par SPF. Chez les 65 ans et plus, elle était de 54 % contre la grippe et de 30,2 % contre le Covid-19. Des taux inférieurs à ceux de l’année dernière. À cet égard, une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 à destination des 80 ans et plus a débuté le 15 avril.
Dispensation
Renouvellement exceptionnel de 3 mois : quid des ordonnances de 12 mois ?
Rémunération
Pourquoi les pharmaciens doivent se connecter quatre fois à ASAFO en décembre
A la Une
Les préparateurs autorisés à administrer les vaccins du calendrier vaccinal
Censure du gouvernement
Coup d’arrêt pour les remises biosimilaires, mais pas pour les baisses de remboursement