Malgré un démarrage plus lent que chez les médecins, le nombre d’ordonnances numériques exécutées en pharmacie est en progression notable, selon les derniers chiffres de l’assurance-maladie. L’organisme s’attend à une croissance exponentielle dans les mois à venir.
Entre fin 2022 et le 31 mai 2024, 92 515 ordonnances numériques ont été exécutées par 2 481 pharmacies, selon les derniers chiffres de l’assurance-maladie. « Entre octobre 2023 et mai 2024, le nombre d’ordonnances numériques exécutées mensuellement a triplé (de 4 616 à 15 845) », se félicite l’organisme, tout en reconnaissant que les chiffres restent relativement bas. En effet, plus de 22 millions d’ordonnances numériques ont été créées par 19 646 médecins.
Cette différence très significative n’alarme pas l’assurance-maladie, qui l’attribue au faible nombre de logiciels de gestion d’officine (LGO) ayant terminé leur déploiement (6 LGO contre 10 logiciels d’aide à la prescription (LAP) chez les médecins) et au fait que seulement 15 % des officines sont aujourd’hui équipées d’une solution d’ordonnance numérique active.
Pour l’assurance-maladie, qui se dit très confiante sur l’appropriation future de l’ordonnance numérique par les officinaux, « il s’agit d’un rythme de lancement et nous nous attendons à une croissance exponentielle dans les prochains mois ». Avec 10 091 ordonnances numériques exécutées en février, 11 508 en mars, 13 942 en avril et 15 845 en mai, la tendance est en tout cas prometteuse.
Pour rappel, l'usage de l'ordonnance numérique est valorisé dans le cadre de la rémunération sur objectifs (ROSP) pour le développement du numérique en santé. Cette dernière permet à un pharmacien exécutant au moins 35 % des ordonnances de ville via le processus de e-prescription de toucher 250 euros.
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