En raison d’interaction médicamenteuse de Mounjaro avec les contraceptifs oraux, l’agence britannique du médicament recommande aux femmes sous cet analogue du GLP-1 de prendre, en plus de leur contraceptif oral, un autre mode de contraception (implant, stérilet, préservatif). Une recommandation qui ne s’applique pas en France.
Mounjaro, analogue du GLP-1 indiqué à la fois dans le diabète de type 2 et la perte de poids, pourrait interagir avec les contraceptifs oraux et en diminuer l’efficacité chez les personnes en surpoids. Une information qui a fait réagir l’agence britannique de régulation du médicament (MHRA) plus que l’agence européenne (EMA). La MHRA recommande ainsi aux patientes sous Mounjaro et qui prennent la pilule d’utiliser en plus un autre mode de contraception de type implant, stérilet ou préservatif. « Ce conseil est particulièrement important dans les quatre premières semaines de traitement ou après une augmentation de dose », insiste la Dr Rebecca Reynolds, professeure de santé métabolique à l'université d'Édimbourg.
Pour la France et l’Europe, ce risque d’interaction médicamenteuse est également relevé. Selon le résumé des caractéristiques du produit, « le tirzépatide retarde la vidange gastrique et est donc susceptible d'influer sur le taux d'absorption des médicaments administrés par voie orale de façon concomitante ». Ainsi, « l'administration d'un contraceptif oral combiné (0,035 mg d'éthinylestradiol plus 0,25 mg de norgestimate) en présence d'une dose unique de tirzépatide (5 mg) a entraîné une réduction de la Cmax et de l'aire sous la courbe (ASC) du contraceptif oral ». Toutefois, « cette réduction de l'exposition après une dose unique de tirzépatide n'est pas considérée comme cliniquement pertinente. Aucun ajustement de la dose des contraceptifs oraux n'est nécessaire. »
Par ailleurs, l’agence britannique de régulation du médicament recommande une « contraception efficace » (pilule, implant, stérilet ou préservatif) aux femmes sous analogues du GLP-1, expliquant qu'il n'y a pas suffisamment de données pour savoir si ce traitement pourrait nuire à un fœtus. Ces médicaments ne doivent pas être pris pendant une grossesse, l’allaitement ou en cas de désir de grossesse. Pour ces dernières, la contraception devra être poursuivie au moins deux mois après l’arrêt de la prise d’analogue du GLP-1.
En Europe, selon les RCP, les analogues du GLP-1 ne doivent pas être utilisés pendant la grossesse ni l’allaitement.
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