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« Ma Pharmacie en France » arrive : soyez prêts pour octobre !

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Publié le 22/05/2025
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vente en ligne

Crédit photo : Anne-Hélène Collin

« Ma Pharmacie en France », le portail de services numériques construit par l’ensemble de la profession, est officiellement sur les rails. Vente en ligne de médicaments OTC, de parapharmacie et de compléments alimentaires, livraison à domicile ou encore prise de rendez-vous seront les premiers services proposés à partir d’octobre à toutes les pharmacies qui le souhaitent.

Construit par l’ensemble de la profession pour faire face aux ogres européens de la pharmacie en ligne et répondre à la politique générale d’un gouvernement Attal qui voulait libéraliser la vente de médicaments sur Internet, le portail de services numériques « Ma Pharmacie en France » est officiellement reconnu. Plus précisément, groupements (Federgy, Union des groupements de pharmaciens d’officine – UDGPO et Le Collectif) et syndicats de pharmaciens (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France – FSPF et Union des syndicats de pharmaciens d’officine – USPO) ont scellé, ce 22 mai, leur partenariat avec La Poste santé & autonomie, qui apporte son savoir-faire numérique et ses services de proximité, en créant une joint-venture détenue à 67 % par les acteurs de la profession. C’est donc « un portail numérique souverain et sécurisé » et « respectant le schéma de la pharmacie française » qui vient d’être créé par l’ensemble de la profession pour toutes les pharmacies du territoire, syndiquées ou non, moyennant adhésion (à partir de 49 euros par mois), selon Alain Grollaud, président de Federgy et fer de lance du projet.

Techniquement, le portail est encore en cours de développement mais proposera, pour commencer et à partir du mois d’octobre, quatre « briques » de services « respectant les exigences réglementaires et éthiques de la vente de médicaments sans ordonnance » :

- La livraison de médicaments « suite à la dispensation en officine », précise Alain Grollaud ;

- La vente en ligne de médicaments hors prescription médicale, de compléments alimentaires et de produits de parapharmacie ;

- Un agenda pour permettre la prise de rendez-vous vaccination, entretiens pharmaceutiques ou toute autre mission proposée par l’officine ;

- Une partie « communication » pour valoriser les services de chaque officine auprès du grand public, mais aussi informer sur les pharmacies de garde et diffuser des messages de santé publique.

Il y aura aussi un dispositif de téléservice pour l’accompagnement du patient avec des conseils pharmaceutiques.

Mais ce n’est pas tout. Les équipes numériques de La Poste Santé & autonomie développent des services impliquant l’intelligence artificielle pour, entre autres, la détection des interactions médicamenteuses ou des fausses ordonnances. De quoi faire mieux et plus pratique que la plateforme ASAFO-Pharma de l’assurance-maladie, selon plusieurs pharmaciens de terrain…

En chantier également, brancher « Ma Pharmacie en France » avec « Careside », la plateforme parcours de santé de La Poste, pour préparer la sortie hospitalière du patient. « On va vous ramener au sein de l’officine des patients qui sont partis ou qui sont captés par d’autres acteurs, et notamment les PSAD », note Alain Grollaud. Un service des manquants, inspiré par l’entraide entre pharmaciens pour se dépanner de vaccins antigrippaux en début d’année, est aussi en projet.

Reste maintenant à convaincre les confrères. Il faut au minimum 3 500 à 4 000 pharmacies adhérentes pour que le projet soit viable. « C’est une réponse à une demande sociétale, on ne peut pas aller contre », explique Alain Grollaud.


Source : lequotidiendupharmacien.fr