L’expérimentation de la notice numérique, ou e-notice, commence à l’automne. 170 médicaments sont concernés en ville, dont la liste vient d’être arrêtée.
La phase pilote de l’expérimentation des notices numériques, ou e-notices, débute officiellement le 1er octobre, sous le contrôle de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ces prochaines semaines, les pharmacies recevront progressivement des médicaments avec, sur leurs conditionnements extérieurs, un QR code permettant un accès direct à leurs e-notices. Près de 170 médicaments sont concernés en ville (contre 420 à l’hôpital), « choisis car ils traitent des pathologies diverses (chroniques ou aiguës) et présentent des niveaux de consommation et des populations cibles variés », justifie l’ANSM. Ont été retenus : des vaccins, des spécialités à base de paracétamol (formes adultes), des inhibiteurs de la pompe à protons, des statines, sous forme de princeps ou de génériques (Viatris, Teva), ou des médicaments conseil. Parmi les premières spécialités à arriver dans ce nouveau format : Bexsero, Rotarix, Shingrix, Menveo, Boostrixtetra, Priorix, Engerix B10, Havrix 1440, ésoméprazole Viatris 40 mg, lansoprazole Viatris 15 mg, paracétamol Benta 500 mg en comprimés pelliculés, etc. La liste des 170 médicaments et le calendrier de leur mise à disposition sont disponibles sur le site de l’ANSM.
En pratique, il suffit de scanner le QR code avec l’appareil photo d’un smartphone ou d’une tablette pour accéder à la fiche du médicament hébergée sur le site de la base de données publique des médicaments (BDPM). Patients et professionnels de santé accéderont dès lors à la fiche informative du médicament (indications thérapeutiques, prix, taux de remboursement, service médical rendu…), à la notice dans une version régulièrement mise à jour, ou encore au résumé des caractéristiques du produit (RCP). Ils auront aussi accès à un nouvel onglet, l’onglet « bon usage », dans lequel on peut trouver une vidéo pédagogique, des informations de sécurité et des mesures additionnelles de réduction du risque (marr). Les notices papier seront toujours fournies dans chaque boîte de médicaments délivrés à l’officine, alors qu’à l’hôpital, elles seront supprimées pour les médicaments concernés.
Cette phase pilote doit durer deux ans. L’expérimentation de la notice numérique s’inscrit dans la réforme européenne de la législation pharmaceutique (« paquet pharmaceutique ») de 2024. L’objectif : améliorer la sécurité et le bon usage des médicaments. Un comité de suivi évaluera la facilité d’accès aux notices numériques, l’utilité des contenus additionnels et les éventuels freins techniques ou d’usage rencontrés. « Au terme des deux années de phase pilote et à la lumière de tous les retours et résultats collectés, nous établirons un bilan en lien avec les associations de patients, les professionnels de santé et les industriels », explique l’ANSM.
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