L’avenant 1 à la convention pharmaceutique, signé par la FSPF uniquement, ne permet pas « des revalorisations suffisantes pour améliorer la situation économique des officines ». C’est en tout cas l’avis de 97 % des pharmaciens interrogés par l’USPO dans le cadre d’un sondage lancé le 18 février. Une consultation à laquelle ont répondu 3 100 officinaux, syndiqués ou non et à la tête d’officines de toute taille. Selon cette enquête, « 87 % des sondés estiment qu’un nouvel avenant est urgent pour assurer la pérennité du réseau officinal ». Des chiffres qui confortent l’USPO dans sa volonté de demander l’ouverture de nouvelles négociations sur le volet économique. Objectif : obtenir un avenant 2 plus favorable aux officinaux. « Je vais faire officiellement cette demande par courrier au ministre délégué à la Santé », a annoncé Pierre-Olivier Variot le 10 mars. Le président de l’USPO a également remis un document compilant des dizaines de témoignages de pharmaciens « en galère » à Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de l’assurance-maladie.
Vendre son officine d’ici à 2030 : un pharmacien sur quatre y songe
Les résultats du sondage, quant à eux, mettent en lumière l’ensemble des difficultés économiques actuelles des officinaux. 75 % des sondés jugent leur trésorerie « moyenne », voire « inquiétante ». Entre 2022 et aujourd’hui, la moitié des pharmaciens ont vu leur niveau de trésorerie et leur rentabilité « nettement se dégrader ». Ces contraintes économiques poussent de nombreux pharmaciens à renoncer à investir pour moderniser leur équipement. Elles ont aussi des répercussions sur le recrutement et la fidélisation du personnel. « Les ressources humaines restent un vrai problème pour 84 % des officinaux », résume l’USPO. Par ailleurs, « plus d’un pharmacien sur deux juge que les pénuries se sont encore dégradées depuis un an », rapporte le syndicat. Les lourdeurs administratives et autres indus pèsent aussi sur le quotidien. 44 % des sondés jugent ces surcharges administratives « insoutenables » et 51 % les trouvent « trop lourdes et chronophages ». Les démarches administratives sont d’ailleurs perçues comme la principale source d’indus par les pharmaciens. Logiquement, ce contexte global incite de nombreux officinaux à s’interroger sur leur avenir. « Plus de 4 pharmaciens sur 10 pensent vendre leur officine d’ici à 2030 », alerte l’USPO. 5 % des officinaux interrogés pensent même fermer définitivement leur officine et 2 % redoutent d’être placés en procédure collective (sauvegarde, redressement, liquidation judiciaire…) dans les 5 ans à venir…
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