Après Nantes, c’est Lyon et son département qui enregistrent une augmentation des cas d’hépatite A. La direction générale de la santé (DGS) rappelle la conduite à tenir, notamment en matière de prévention et de vaccination.
L’augmentation du nombre de cas d’hépatite A (VHA) dans la métropole nantaise (plus de 25 cas depuis début juin), puis dans le Rhône (57 cas depuis début juillet, essentiellement dans le 7e arrondissement de Lyon) fait sourciller les autorités de santé qui ont envoyé successivement deux DGS-Urgent, le 29 juillet et le 19 août. Dans les deux cas, la situation « laisse à penser que la circulation du virus y est actuellement très active et pourrait s’amplifier dans les prochaines semaines », indique la direction générale de la santé.
« La vaccination contre le VHA constitue une mesure de prévention efficace », rappelle la DGS dans ses recommandations. Selon le calendrier vaccinal en vigueur, le pharmacien peut prescrire et administrer le vaccin de l’hépatite A à partir de 11 ans (Avaxim, Havrix, Vaqta) aux cibles suivantes :
- Vaccination systématique chez toute personne vivant sous le même toit qu’un cas. La vaccination doit être réalisée le plus tôt possible dans un délai maximal de 14 jours après le début des symptômes du cas index. Chez les personnes jamais vaccinées contre l’hépatite A qui en plus sont nées après 1945, sont sans antécédent connu d'ictère et n’ayant pas séjourné plus d’un an dans un pays de forte endémicité, la vaccination est possible sans sérologie. Dans les autres cas, une sérologie est nécessaire ;
- Chez les personnes présentant des facteurs de risque : jeunes handicapés accueillis dans les établissements et services pour l’enfance et la jeunesse ; patients atteints de mucoviscidose et/ou de pathologie hépatobiliaire susceptible d'évoluer vers une hépatopathie chronique (notamment dues au virus de l'hépatite B, de l'hépatite C ou à une consommation excessive d'alcool) ; enfants nés de familles dont l’un des membres (au moins) est originaire d’un pays de haute endémicité et qui sont susceptibles d'y séjourner ; hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ;
- Chez les professionnels exposés à un risque de contamination.
Si le pharmacien ne peut vacciner les voyageurs, il peut l’informer des mesures de prévention contre l’hépatite A.
Le virus de l’hépatite A est présent dans les matières fécales des personnes atteintes. L’infection se transmet par des mains ou des aliments contaminés. Fréquemment asymptomatique, notamment chez l’enfant, l’infection se manifeste par une fièvre, des douleurs abdominales, des nausées, une perte d’appétit, une asthénie et un ictère. Dans la majorité des cas, l’hépatite aiguë A guérit spontanément sans séquelle.
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