Au fil d’échanges qualifiés de globalement constructifs avec l’assurance-maladie, un point fâche cependant les syndicats : la prise en charge de l’angine et de la cystite à l’officine. Un premier chiffrage a été annoncé hier lors de la première réunion plénière.
Alors que 12 597 officines se sont investies dans la nouvelle mission de prise en charge de l’angine et de la cystite à l’officine, la valorisation de cet acte reste l’une des principales pommes de discorde entre les syndicats de pharmaciens – Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO)- d’une part, et l’assurance-maladie, d’autre part. Cette dernière a avancé un montant de 9 euros, contre 6 euros actuellement, pour la cystite et 7 euros pour l'angine. Une somme qui reste totalement insuffisante pour les syndicats de la profession. Même si l’assurance-maladie propose d’y ajouter 5 euros de rémunération pour la délivrance d’un antibiotique en cas de TROD positif.
Les représentants de la profession tablaient sur une valorisation à 25 euros. C’est « une source d’agacement », convient Philippe Besset, président de la FSPF, qui déclare ne pas vouloir abandonner ce montant. « L’assurance-maladie nous dit qu’à partir du moment où l’on va délivrer un antibiotique, on va gagner 14 euros ! », s’exaspère-t-il. L’assurance-maladie estime d’ailleurs que l’intervention des pharmaciens ne sera pas source d’économies : « Ses représentants considèrent que cela sera reporté sur d’autres choses. Selon eux, le médecin fera toujours autant d’actes », déclare Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO qui ne cache pas sa contrariété. « On nous dit que les médecins pour 25 euros font beaucoup plus de choses que ce que nous faisons. J’ai du mal à comprendre comment l’assurance-maladie peut être à ce point détachée de la réalité. Elle ne se rend pas compte du travail effectué. »
Les négociations reprendront sous forme de séances bilatérales vers la fin mars, une seconde réunion plénière étant prévue un mois plus tard.
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