L'article 51 a ouvert la voie

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Publié le 23/02/2023

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Martine Costedoat, directrice générale de Pharma Système Qualité, explique au « Quotidien », comment, et dans quelles conditions, l'article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale de 2018 a rendu possible le projet OSyS.

Le Quotidien du pharmacien. — Quand l’expérimentation OSyS a-t-elle débuté ?

Martine Costedoat.- Nous avons répondu à un appel à projet émis par l’ARS Bretagne en 2018, puis le projet a commencé en février 2021. Il a été rendu possible par l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale de 2018*.

Savoir orienter un patient au comptoir, n’est-ce pas déjà ce que nous faisons chaque jour ?

Il ne s’agit pas d’un conseil au comptoir mais d’une prise en charge par un pharmacien formé, en espace de confidentialité et avec une véritable traçabilité de l’orientation. De plus, l’article 51 ouvre droit à des dérogations : une autorisation de communiquer sur le pharmacien comme premier recours, l’autorisation d’enlever les tiques (et donc d’être couvert par son assurance professionnelle !) et une indemnité de 15 euros pour chaque situation de triage.

Quels en sont les retours pour l’instant ?

Du côté des patients, nous sommes à 99 % de satisfaction lors du rappel ! Ils sont rassurés de pouvoir être pris en charge rapidement par un professionnel de santé, surtout dans les zones où il n’y a plus de médecin. Les retours sont très favorables aussi du côté des pharmaciens. Certes, cela nécessite de bien connaître l’environnement médical mais la Bretagne est justement une région où l’on trouve beaucoup de structures interprofessionnelles.

Quel est l’avenir d’OSyS ?

La première phase de l’expérimentation s’est terminée en décembre 2022. L’évaluation de mi-parcours sera connue très prochainement. Une extension du projet est prévue dans d’autres pharmacies de Bretagne et selon l’évolution d’OSyS, nous pourrons peut-être espérer le voir dans d’autres régions !

* Cet article a pour objectif de promouvoir des organisations innovantes contribuant à améliorer le parcours des patients, l’efficience du système de santé, l’accès aux soins ou encore la pertinence de la prescription des produits de santé.

Propos recueillis par A-S. Lebrun