Un traitement précoce à la dexaméthasone peu après l’infection par le Covid-19 améliorerait la récupération des capacités olfactives chez les rongeurs, selon une étude menée par des chercheurs français et parue le 27 février dans la revue « Brain, Behavior, and Immunity ». Une piste potentielle pour le traitement de l’anosmie, qui touche 3 millions de Français.
L’anosmie, qui entraîne la perte totale de l’odorat de manière temporaire ou permanente, touche aujourd’hui 3 millions de Français. Symptôme bien connu du Covid-19, cette pathologie persiste chez environ 10 % des patients infectés pendant plus de 6 mois.
Selon des chercheurs de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) et de l’École nationale vétérinaire d'Alfort (EnvA), les traitements à la dexaméthasone pourraient significativement améliorer la récupération de l’odorat, pour peu qu’ils soient prescrits peu après une infection au Covid-19.
Pour arriver à ces conclusions, publiées le 27 février dans la revue « Brain, Behavior, and Immunity », les chercheurs ont étudié le comportement de 18 hamsters. 6 appartenaient à un groupe de contrôle et 12 étaient infectés par le Covid-19. De ce second groupe, la moitié recevait un traitement à la dexaméthasone 2 jours après l’infection, lorsque les capacités olfactives étaient déjà affectées.
Les animaux devaient ensuite retrouver de la nourriture enfouie. Selon les chercheurs, 11 jours après l’infection, « le groupe traité à la dexaméthasone a obtenu des résultats significativement meilleurs, avec 5 animaux sur 6 (contre 1 animal sur 6 pour le groupe non traité) trouvant la nourriture, ce qui indique que la fonction olfactive a été améliorée par le traitement aux corticoïdes ». Cette récupération de l’odorat était notamment associée à une meilleure régénération de la population des neurones olfactifs.
« Ces résultats suggèrent que les traitements aux corticoïdes, actuellement utilisés avec peu d’effets bénéfiques dans le cas d’anosmie prolongée pourraient être utilisés de manière efficace s’ils étaient prescrits rapidement lors de l’apparition des symptômes de la perte d’odorat », conclut l’INRAE sur son site.
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