InnovHer, 48 heures pour la santé des femmes

L’ambition est affichée : « le plus grand week-end européen dédié à la santé des femmes ». L’agence de communication Stetoo, spécialisée dans la santé, a mis le paquet. En préambule, un appel à projet sélectionne les idées qui pourront naître et se développer en 48 heures d’un brainstorming intense (agitation des méninges) lors d’un « hackathon » en novembre - comprenons un marathon collaboratif pour développer et prototyper des projets innovants. Professionnels de santé et de l’industrie pharmaceutique, patients, entrepreneurs et experts de santé se retrouvent ainsi autour de différentes thématiques ayant trait à la santé des femmes : oncologie, santé mentale, fertilité, endométriose, contraception, dermatologie, maladies cardiaques et digestives, ménopause, santé au travail, prévention, maladies auto-immunes, santé sociale et inégalités…

Endométriose, trouble dysphorique prémenstruel, ovaires polykystiques

Créé par l’agence de communication Stetoo, spécialisée dans la santé, cet événement « a pour but de montrer de manière différente des sujets tabous concernant la santé des femmes », appuie Mario Chalhoub, pharmacien co-fondateur de l’agence. « Du parcours de soins à l’officine, l’idée est de mettre en lumière des sous-aires thérapeutiques dont encore 25 % des femmes disent avoir du mal à se soigner et qui souffrent d’une errance de diagnostic. » Des pans pathologiques, tels que l’endométriose, le trouble dysphorique prémenstruel ou le syndrome des ovaires polykystiques, qui étaient abordés en juin dernier à travers une exposition d’œuvres d’art à la galerie parisienne Artverse et dont le vernissage a attiré pas moins de 200 personnes. « L’art nous touche et permet de faire voir l’invisible. En tant que société pharmaceutique souhaitant que la santé des femmes nécessite une attention particulière, notre laboratoire s’est toujours engagé au-delà de nos médicaments à travers des initiatives telles que celle-ci, qui apporte un autre regard sur ces sujets », témoignait le laboratoire pharmaceutique Organon, partenaire de l’événement. Un succès pour cette exposition que Stetoo nomme « Résonances » et qui permettait de faire le point sur la première édition de son hackathon en 2024 : grâce à 70 partenaires et 400 participants, 15 projets ont pu être récompensés et 30 000 euros dégagés pour leur soutien et leur accompagnement. Parmi ceux-ci « dPEI Pocket », porté par le professeur Isabelle Thomassin, cheffe de service de radiologie de l’Hôpital Intercommunal de Créteil : un outil innovant permettant d’améliorer la prise en charge de l’endométriose à travers le développement d’une application mobile dédiée aux radiologues et qui a pu être lancée officiellement le 12 juin dernier au congrès de la SIFEM (Société d’Imagerie de la Femme). Un cas concret qui illustre l’efficacité de cette initiative.

Mario Chalhoub souhaite ouvrir le hackathon encore plus au monde pharmaceutique et officinal. Après tout, Stetoo a été créé par deux pharmaciens, lui-même et Meriadec Gaignard.

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