Le pharmacien titulaire de la « Pharmacie de Satory » à Versailles (Yvelines) et sa compagne ont été déférés mercredi 21 février au palais de justice de Versailles. Ils sont soupçonnés d’avoir organisé une fausse campagne de tests antigéniques, dont le préjudice causé à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) est évalué à près de 1,5 million d’euros.
C’est pour une fraude record qu’un pharmacien versaillais et sa femme notaire ont été déférés mercredi 21 février devant le palais de justice de Versailles. Le titulaire de 64 ans est soupçonné d’avoir mis en œuvre une fausse campagne de tests antigéniques pour le Covid-19, facturant des milliers de tests inexistants à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Le préjudice est estimé à près de 1,5 million d’euros, rapporte le quotidien « Le Parisien ».
L’affaire débute le 28 août 2023, quand la brigade de lutte contre la criminalité financière de la police judiciaire est chargée de mener l’enquête sur le pharmacien, suite à une plainte déposée à son encontre par la CPAM. L’officinal, qui ne disposait ni de l’autorisation, ni du personnel, pour organiser une campagne de dépistage du Covid-19, avait présenté à la CPAM 2 196 factures électroniques de tests fictifs… en utilisant les identifiants du précédent titulaire de la pharmacie.
En se penchant sur ses comptes, les policiers découvrent également que le pharmacien avait détourné un million d’euros du compte bancaire de la pharmacie vers le sien et celui de sa compagne, utilisant l’argent de l’établissement pour des dépenses personnelles et l’achat de produits de luxe.
Devant ces mouvements financiers suspects, les forces de l’ordre investissent la « Pharmacie de Satory » et arrêtent le couple le 11 octobre. Interrogé, le titulaire a tout d’abord minimisé les faits, expliquant son comportement par une dépression et la nécessité de rembourser des dettes contractées lors de son installation… mais aussi pour maintenir son train de vie. Vivant dans le VIIe arrondissement de Paris, le couple possédait deux voitures et deux appartements d’une valeur de 800 000 euros, qui ont été saisis par la Justice.
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