C’est le comptable du pharmacien qui, en croisant les délivrances avec l’origine des prescriptions, lui avait mis la puce à l’oreille : bien que l’urologue en question soit très proche de chez lui, ses prescriptions de sildénafil et autres molécules contre l’impuissance étaient beaucoup plus rares que celles que lui présentaient des patients suivis par des médecins plus éloignés.
Le pharmacien a donc fait ce que la profession déteste en général quand elle y est elle-même confrontée : il a engagé un patient mystère et l’a envoyé consulter le médecin en se plaignant de troubles de l’érection. À l’issue de la consultation, par ailleurs sérieusement menée, le médecin a proposé au patient de lui fournir immédiatement un générique du Viagra, qu’il lui a délivré au même prix que celui pratiqué par les officines du quartier.
Muni de toutes ces informations, le pharmacien a porté plainte contre le médecin pour exercice illégal de la pharmacie : ce dernier a été non seulement condamné pour ce motif, mais devra payer des dommages et intérêts au pharmacien, équivalent au préjudice estimé suite à ces ventes non effectuées, et calculés en fonction de la moyenne de prescriptions des autres urologues du secteur.
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