Les dangers du non substituable

Un AVC pour 232 NS

Publié le 16/02/2015
Article réservé aux abonnés

L’AFFAIRE se déroule dans le Val-d’Oise. Le 14 janvier dernier, la caisse primaire convoque une généraliste à qui elle reproche 232 prescriptions en NS. L’entretien dure 3 h 30. La généraliste défend chacune de ses prescriptions. Le 27 janvier, elle reçoit de sa caisse un relevé de conclusion de cet entretien. Sur les 232 dossiers, une vingtaine seulement est exclue de la procédure. Pour tous les autres, elle est condamnée au paiement des indus, c’est-à-dire à rembourser la différence entre le prix du princeps prescrit et celui du générique correspondant. À la lecture de ce compte rendu, la généraliste, âgée d’environ 45 ans, fait un accident vasculaire ischémique, heureusement transitoire. Il nécessitera tout de même 48 heures d’hospitalisation. La généraliste aurait justifié chacune de ses prescriptions soit par des retours de patients n’ayant pas supporté un générique ou ayant signalé une moindre efficacité, soit par la volonté de ne pas prescrire sous forme de générique certains médicaments à marge thérapeutique étroite.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3154