Une mission d'information formée par des sénateurs va se pencher sur « le développement de l'herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d'avenir ».
C'est un sujet récurrent au Sénat. Déjà en 2011, des sénateurs socialistes avaient déposé un projet de loi pour recréer le métier d'herboriste, supprimé en 1941, qui pourrait s'exercer soit en pharmacie, soit dans une herboristerie (voir notre article « abonné »). Un projet qui n'a pas abouti.
Alors que les derniers herboristes en France sont en train de disparaître, des sénateurs du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) ont décidé de lancer une mission d'information sur le sujet. Les 27 membres de la mission ont été nommés le 11 avril et ont tenu leur première réunion mercredi dernier, au cours de laquelle ils ont désigné leur bureau. Le règlement du Sénat prévoit en effet que « chaque groupe a droit à la création d’une commission d’enquête ou d’une mission d’information par année parlementaire ».
Cette mission voit le jour alors qu'un pharmacien de formation et gérant d'une herboristerie, Jean-François Cavallier, a récemment été condamné en appel pour exercice illégal de la pharmacie (lire notre article « abonné »). Un non-sens pour lui qui explique être « obligé de conditionner ses herbes sous forme de compléments alimentaires pour pouvoir poursuivre son activité en toute légalité ». Plus récemment encore, c'est le grossiste en herboristerie Tortay qui a vu sa condamnation confirmée en appel, après que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a suspendu ses activités « relevant du monopole pharmaceutique ».
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