LES ÉTUDIANTS en pharmacie veulent faire entendre leur voix dans le mouvement général de grogne qui agite le monde universitaire. Les plus impliqués d'entre eux, au premier rang desquels les membres des corpos et de l'ANEPF (Association nationale des étudiants en pharmacie de France), dénoncent toujours les insuffisances de la réforme instituant une première année commune aux filières de santé (médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique). Selon eux, cette loi soutenue par la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, doit entraîner des sureffectifs en travaux dirigés et un recours trop fréquent à la visioconférence. Les étudiants exigent par ailleurs le report de l'application de cette réforme à la rentrée 2010, et non en 2009 comme le prévoit le texte déjà adopté en décembre par les députés. Alors qu'il doit être examiné mercredi au Sénat, les étudiants en pharmacie vont défiler demain à Paris. Ils rejoignent le cortège des enseignants-chercheurs mécontents de la révision de leur statut.
La fronde a débuté en début de semaine dernière dans les facultés de Reims et de Tours. Les étudiants ont voté et organisé des opérations « facs mortes », avec, fait rare en pharmacie, l'annulation de l'intégralité des enseignements pour toutes les années d'études. Les cours sont reportés ou tout bonnement supprimés. « Cela montre à quel point nous sommes déterminés, souligne Thomas Gerbaux, représentant des étudiants à Reims. Tout le monde est concerné. Une première année dégradée, ce sont des études et un diplôme dégradé ». La démarche est soutenue par les enseignants et aussi des syndicats professionnels, indique Pierre-Emmanuel Métais, à Tours. Des manifestations sont organisées en centre-ville. Près de 400 étudiants en pharmacie, médecine et sciences ont par exemple défilé jeudi dernier dans les rues de Reims. Les opérations « fac morte » doivent durer jusqu’à mercredi.
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