Au Maroc, des étudiants en médecine, toujours en grève des examens, ont annoncé qu'ils ne se présenteraient pas aux sessions de rattrapage.
La contestation étudiante se poursuit au Maroc. Après le boycott des examens, le 10 juin, des étudiants en médecine ont annoncé qu'ils ne se présenteraient pas aux sessions de rattrapage. Ces dernières doivent avoir lieu après le 25 juin, soit la date limite fixée par les autorités pour organiser les examens. Également impliqués, les étudiants en pharmacie continuent, eux aussi, d'exprimer leur mécontentement, notamment sur les réseaux sociaux. Même si le gouvernement s'est engagé il y a plusieurs jours à « augmenter les postes affectés et à revoir le décret relatif à l'organisation du concours », la colère ne faiblit pas. Sur Twitter, le hashtag #DoctorsUnderOppression est devenu viral. Une marche nationale doit également être organisée au lendemain du 25 juin. « Nous n’avons aucune appartenance politique. Nos revendications sont purement académiques et sont principalement liées à la formation », a ainsi déclaré un étudiant en 7e année de médecine, dans les colonnes d'« Al Huff Post ».
De son côté, le gouvernement marocain fait toujours preuve de la même fermeté. Le 15 juin, l'exécutif a réaffirmé « sa détermination à mettre en œuvre les dispositions juridiques et procédurales en vigueur dans de telles situations, y compris le redoublement de l'année universitaire ou la révocation pour les étudiants ayant déjà consommé les années de redoublement autorisés ». Alors que des étudiants ont évoqué des pressions, sur eux-mêmes ou leurs familles, les autorités marocaines accusent, en retour, certaines figures du mouvement d'agir à des fins politiques. « Des mesures légales » pourraient ainsi être prises contre tout individu « tentant de perturber le déroulement normal de ces examens ». Le fossé entre les étudiants grévistes et le gouvernement marocain semble donc continuer à se creuser.
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