L’ACADÉMIE nationale de Pharmacie dresse un bilan sévère de la première année commune aux études de santé, alias PACES. Depuis la mise en place de la PACES en septembre 2010, l’Académie note ainsi la survenue de résultats hétérogènes d’une université à l’autre et l’apparition d’un certain nombre de dysfonctionnements. Pour l’instance, c’est clair, « la poursuite de la PACES en l’état est destructrice sur le plan pédagogique et ne répond pas à ses objectifs ». Les académiciens recommandent donc de faire d’abord un état des lieux précis de la PACES, deux années après la mise en place de la réforme. En fonction de ce bilan, et au regard des objectifs fixés pour chaque profession de santé, ils proposent de mettre en place soit une présélection à l’entrée de la première année des études de santé, soit un concours spécifique en fin de première année pour chacun des cursus des études de santé (médecine, pharmacie, odontostomatologie et maïeutique) en définissant « un programme d’Unités d’enseignement spécifiques et renforcées en volume horaire pour que chaque filière soit mieux identifiée ». Ils souhaitent aussi que soit rétablie une formation de base solide dans les sciences fondamentales, notamment pour les futurs pharmaciens, ainsi qu’une pédagogie cohérente, notamment « en équilibrant les enseignements de la première année des études de santé entre les semaines d’enseignement du premier et du second semestre pour les cours magistraux et les enseignements dirigés ».
L’Académie juge également nécessaire de renforcer la communication et l’information vers les étudiants en première année, mais aussi auprès des jeunes collégiens et lycéens. Elle préconise ainsi de « proposer des informations de qualité dans le cadre des journées portes ouvertes à l’université, renforcer l’information en partenariat avec les rectorats, promouvoir des journées d’orientation (exemple : ONISEP, film de l’Ordre des pharmaciens, etc.) ».
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