Annoncé le 15 juilllet par le Premier ministre, le doublement des franchises à 4 euros pour une consultation médicale, à 2 euros pour chaque conditionnement de médicament dispensé en ville et d’acte paramédical, et à 8 euros pour les transports sanitaires, devrait faire l’objet de décrets dès ce mois de septembre. Il en est de même pour les plafonds journaliers qui doubleront à 4 euros pour les actes paramédicaux et à 16 euros pour les transports sanitaires. Quant aux plafonds annuels, ils passeront à 100 euros pour la participation forfaitaire (médicaments et actes paramédicaux) et à 100 euros pour les consultations médicales, soit au total 200 euros. Le gouvernement n’attendra donc pas le Projet de loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 pour faire passer ces mesures d’économies. Des décisions qui ont été immédiatement dénoncées par les associations de patients et par les syndicats de pharmaciens. Ceux-ci s’insurgent d’autant plus que le gouvernement envisage de faire collecter la franchise sur le médicament par le pharmacien au comptoir ! Pour la profession, c’est une fin de non-recevoir. Elle n’est pas la seule. Consulté le 4 septembre sur trois projets de décrets portant sur la hausse des franchises médicales, le Conseil de l’assurance-maladie a rendu un avis négatif. Reste à savoir si, face à ce mur de détracteurs, le gouvernement maintiendra le cap.
Les territoires fragiles, décidément, peinent à trouver une définition. Les critères retenus par les ARS dans une première phase de sélection sont loin de faire l’unanimité. Et de refléter la réalité puisque selon eux, seules 260 pharmacies pourraient être éligibles aux aides de 20 000 euros. La loi devrait donc être modifiée afin de permettre à environ 1 000 officines d’en bénéficier. Le projet de loi du sénateur Philippe Mouiller propose par ailleurs d’élargir le dispositif aux pharmacies seules dans leur commune.
Quant à la financiarisation du réseau officinal, épine dans le pied de la profession depuis plusieurs années désormais, elle devrait faire prochainement l’objet d’une proposition de loi du député Thibault Bazin visant, entre autres, à renforcer le rôle de l’Ordre dans l’examen des contrats d’associés.
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