Après le succès médiatique de la fermeture des officines le 16 août en protestation contre la baisse du plafond des remises sur les génériques, la colère des pharmaciens continue de diffuser dans la presse grand public, qui annonce déjà les mobilisations de septembre.
La rentrée qui se prépare sur fond de grogne sociale permet aux pharmaciens de continuer de faire parler de leur colère et de leurs craintes quant aux conséquences de la baisse des remises sur les génériques. Après que les médias ont relayé en masse la grève des officinaux du 16 août, profitant d’un week-end pauvre en actualité, il faudra cependant partager en septembre la couverture médiatique avec d’autres corporations (taxis, cheminots, secteur de l’énergie, soignants de l’AP-HP Assistance publique – Hôpitaux de Paris, lycéens…) ou mouvements de protestation citoyens (« Bloquons tout »…) tout aussi remontés contre le gouvernement Bayrou.
« “Tout bloquer” : SNCF, taxis, pharmacies… Qui prévoit de faire grève en septembre ? », titre par exemple « Le Parisien » le 22 août, ou « Arrêt des taxis, grève des pharmaciens, 10 septembre… À quoi s’attendre en France pour la rentrée ? », peut-on lire ainsi dans « Ouest France » le 25 août. « TF1 », « France Info », « Cnews », « BFM », « La Dépêche »… : à la télévision, dans les journaux nationaux ou régionaux et à la radio, nombreux sont les articles qui relaient l’appel des syndicats de pharmaciens à fermer de nouveau les officines le 18 septembre puis chaque samedi à partir du 27 septembre. Avec plus ou moins de pédagogie selon les médias, depuis ce 16 août.
Si certains se contentent de rappeler le calendrier du mouvement, d’autres expliquent les conséquences d’une baisse des remises génériques sur le maillage officinal et donc sur l’accès aux médicaments, avec intervention de représentant de la profession ou des témoignages de pharmaciens. « Aujourd'hui, le générique est quasiment notre seule bouffée d'oxygène. C'est avec le générique que j'arrive à payer mon équipe, à payer mes charges, à me payer moi. Sur le reste, je gagne très peu d'argent, donc on vient toucher grosso modo à ma seule source de revenu », résumait Delphine Chadoutaud, présidente de l’URPS Île-de-France sur « France Info » le 16 août. « Le gouvernement, l'humain, il n'en a strictement rien à faire », racontait ainsi le 15 août un jeune titulaire de 35 ans sur « RTL », dans un article faisant la démonstration des pertes économiques pour son officine. Notons la présentation factuelle du sociologue et chercheur au CNRS et à Science Po Étienne Nouguez dans l’émission « Les matins d’été » sur « France Culture » qui s’interrogeait, le 19 août : « Pourquoi les pharmaciens font-ils grève ? ». Il estime la perte économique des baisses de remises sur les génériques à 35 000 euros par pharmacie.
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