Pas un mot ne concerne les biosimilaires dans ce PLFSS 2024. Explication du ministère de la Santé : « Les mesures sur les biosimilaires font bien partie d'un effort de responsabilité et du programme de travail 2024, mais elles relèvent du champ réglementaire. » Une décision qui est loin de satisfaire les syndicats de la profession.
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), met en cause le choix de la voie réglementaire, alors même qu'une version antérieure du PLFSS contenait un article spécifique à la substitution. L'article 37, supprimé dans la version présentée au Conseil des ministres, prévoyait en effet de « faciliter la diffusion des médicaments biosimilaires », en ciblant « l’avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur les critères éventuels d’exclusion de la substitution et (...) dans un délai précis ». Ce qui sous-entendait donc un droit de substitution du pharmacien ouvert à tout biosimilaire, à l'exception de ceux déterminés dans une future liste à fixer par l'ANSM.
S'interrogeant lui aussi sur les fondements d'une procédure par voie réglementaire, Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), n'hésite pas à dénoncer le paradoxe : « On nous dit qu'il faut faire à tout prix des économies et là, on risque une nouvelle fois de passer à côté d'une source d'économies en ne prenant pas de mesures en faveur de la substitution. »
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