La catastrophe annoncée n’aura pas encore lieu. Pharmaciens, mais aussi patients et prescripteurs, disposent d’une nouvelle période transitoire de trois mois. Dans ce délai, la dispensation des analogues du GLP-1 restera possible sans formulaire rempli par le prescripteur. Toutefois, dans ce cas, le tiers payant ne pourra être appliqué. Une façon de faire pression sur les médecins.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur les quelque 715 000 délivrances d’analogues du GLP-1 en avril, seules 300 000 comportaient le code traceur PRR (Prescription renforcée remboursable), attestant qu’elles étaient accompagnées du formulaire rempli par le prescripteur. Dans ces conditions, la mise en œuvre au 1er juin du dispositif rendant obligatoire la délivrance d’analogues du GLP-1 à la seule condition d’être accompagnée d’un formulaire semblait compromise. Elle avait déjà connu un report en février. Cette fois-ci, la date du 1er juin est maintenue, mais la mesure fait l’objet de quelques assouplissements.
Interpellé depuis plusieurs semaines par Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), sur les conséquences pour les patients d’une telle impréparation, le directeur de l’assurance-maladie Thomas Fatôme a proposé une solution intermédiaire. Ainsi, pendant une période transitoire de trois mois, c’est-à-dire jusqu’au 1er septembre, les pharmaciens pourront délivrer les prescriptions de GLP-1, même non munies du formulaire obligatoire. En revanche, les patients ne pourront pas, dans ce cas, bénéficier du tiers payant. Une feuille de soins de modèle Cerfa leur sera remise par leur pharmacien. Ce sera à eux de se faire rembourser auprès de leur caisse d’assurance-maladie en produisant le formulaire rempli par leur médecin, même a posteriori. « Il s’agit d’un aménagement qui va inciter les prescripteurs à se mettre en conformité et qui dégage les pharmaciens de la pression », se félicite le président de la FSPF, qui persiste néanmoins à affirmer que la meilleure solution contre la fraude reste l’ordonnance numérique.
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