Depuis le 1er février 2025, un dispositif encadre la prescription des analogues du GLP-1 (Ozempic, Trulicity, Victoza), imposant la présentation d’un formulaire spécifique (rempli par le médecin) en plus de l’ordonnance pour que le médicament soit remboursé par l’assurance-maladie. Cette obligation devait entrer en vigueur au 1er mai 2025, après une période de tolérance de 3 mois durant laquelle l’assurance-maladie garantissait qu’elle n’effectuerait aucun contrôle. Mais « l’entrée effective du dispositif a été reportée d’un mois », a annoncé l’assurance-maladie à l’ensemble des pharmaciens dans un courrier Osmose, le 23 avril. Il n’y aura donc aucun contrôle de l’assurance maladie avant le 1er juin. En pratique, les pharmaciens peuvent donc délivrer ces médicaments sans présentation du formulaire, sans risque d’indu, jusqu’à cette date.
Autre bonne nouvelle pour les pharmaciens, le courrier Osmose lève également le flou autour du remboursement de ces analogues GLP-1 selon qu’ils sont, ou pas, prescrits en association avec de la metformine. « La prescription de l’une de ces trois spécialités dans l’indication de diabète de type 2 est entièrement prise en charge, même en cas de monothérapie, sous réserve de la présentation du formulaire signé du médecin », annonce la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Prescription électronique ou statut ALD
Quant au report des contrôles du formulaire justifiant le remboursement des analogues du GLP-1 au 1er juin, il a été décidé en raison de nombreuses difficultés auxquelles se heurte la mise en place de ce process. Sur le terrain, cela s’est traduit par un nombre considérable de prescriptions d’analogues du GLP1 non conformes fin mars : « 86 % d’entre elles étaient non accompagnées du formulaire », a calculé la FSPF en s’appuyant sur le suivi des codes de prescription renforcée remboursable (PPR). Toutefois, « la situation semble s’être inversée aujourd’hui » évoque Philippe Besset, président de la FSPF, qui promet un bilan chiffré à la mi-mai.
Toutefois, pour la Fédération française des diabétiques (FFD), ce report ne règle pas le fond du problème. « Il est indispensable qu’une solution simple, efficace et généralisée soit mise en place ». Elle a fait des propositions en ce sens à l’assurance-maladie, « comme la prescription électronique, ou encore la reconnaissance du statut en affection de longue durée pour le diabète permettant une délivrance en pharmacie dans le cadre du tiers payant ». Toutefois, il n’est pas possible aujourd’hui de supprimer ce dispositif, qui est inscrit dans la loi. « Il faudra pour cela repasser devant le Parlement », explique Philippe Besset. Alors les pharmaciens devront donc faire avec, et attendent de pied ferme que les éditeurs de logiciels intègrent la possibilité de notifier le formulaire dans les LGO, sachant que ce document ne doit être présenté qu’une fois par le patient, et qu’il est valable pour toute la vie. « Il faut donc pouvoir le stocker quelque part, ce qui nécessite une adaptation informatique », précise Philippe Besset.
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