Selon Philippe Besset, réélu hier à la tête de la FSPF, seules 14 % des prescriptions d’antidiabétiques analogues du GLP-1 peuvent actuellement se voir apposer le code PRR. Un score qui ne manque pas d’interroger à un mois de l’entrée en vigueur du dispositif.
Près de deux mois après l’application du dispositif d'accompagnement à la prescription des antidiabétiques analogues du GLP-1 (AGLP-1), une ordonnance sur sept, seulement, permet au pharmacien d’utiliser le code « PRR » (Prescription Renforcée Remboursable). Certes le formulaire numérique reprenant les principaux critères de l’AMM ou de l’ITR (indications thérapeutiques remboursables), rempli par le prescripteur, ainsi que le justificatif d’accompagnement à la prescription, remis au patient, sont à ce jour encore facultatifs. Ils ne deviendront contraignants pour une facturation à l’assurance-maladie qu’au 1er mai prochain.
Pourtant, Philippe Besset doute que les 86 % restant soient en conformité dans les cinq semaines. « Nous suivons la montée en charge des codes PRR en regard du nombre de délivrances et il est illusoire de penser que dans un mois nous aurons atteint le seuil des 80 ou 90 % », a-t-il déclaré au cours de la première conférence de presse de son troisième mandat de président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « On ne va pas renvoyer 85 % des patients diabétiques sans traitement, a-t-il ajouté appelant à des mesures de bon sens. » En un mot, Philippe Besset en appelle aux autorités sanitaires pour ajourner cette mesure et, dans l’attente du déploiement de l’ordonnance numérique, demander aux médecins d’appliquer les recommandations du bon usage. La profession qui fait déjà face à un important nombre d’indus – 1 100 pharmacies seraient concernées selon les chiffres de l’assurance-maladie- ne peut encourir de nouveaux risques d’impayés. La lutte contre la multiplication des contraintes administratives, auxquelles contribue la recrudescence des indus, sera d’ailleurs l’un des principaux axes de cette nouvelle mandature. « L’une de nos régions a listé 100 mesures de contraintes à lever. Un groupe de travail sur les indus se réunira en mai à la demande de l’assurance-maladie afin de repérer tous les cas d’indus. Il faut sécuriser notre travail de pharmacien », a annoncé Philippe Besset.
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