À l’occasion du groupe de travail sur les indus qui s’est réuni le 6 juin, l’assurance-maladie a présenté quelques chiffres sur l’évolution de la qualité de la facturation par les pharmaciens. Des données qui montrent que le nombre d’anomalies, s’il reste relativement important, a diminué entre 2022 et 2024.
Si la gestion des indus pollue l’esprit des officinaux, sans cesse en prise avec des contraintes administratives toujours plus complexes, la qualité de la facturation « évolue très positivement », souligne Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), citant les chiffres de l’assurance-maladie. « Nous étions à 4 % d’anomalies détectées en 2022 contre un peu plus de 2 % en 2024. L’an dernier, 1 130 dossiers ont toutefois été ouverts par la CNAM, pour fraudes et indus, cela reste un volume conséquent, observe-t-il. Ces cas ont généré 81 pénalités dont 42 plaintes pénales et 3 actions de déconventionnement pour des fraudes volontaires, massives et avérées », détaille-t-il.
Il y a quelques jours, la FSPF avait déjà sollicité des mesures de « simplification » de la part de la CNAM, concernant les modalités de prescription et de tarification. « Ce groupe de travail nous a permis de réaffirmer à quel point les pharmaciens étaient irrités par toutes ces nouvelles contraintes administratives qui s’accumulent, insiste Philippe Besset. Nous avons donc demandé que les modalités de contrôle de gestion des indus soient à la fois expliquées et clarifiées, car leurs conséquences peuvent être extrêmement graves pour les pharmaciens. » La FSPF planche désormais sur une liste plus fournie de revendications à soumettre à l’assurance-maladie, comme l’a déjà fait l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Le groupe de travail avec la CNAM sur les indus doit en effet se réunir de nouveau, soit avant l’été soit au mois de septembre.
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