Chez le médecin

Publié le 27/10/2022

Le diagnostic repose sur la détection des anticorps anti-VHC par la méthode immuno-enzymatique ELISA (test de 3e génération), qui témoigne d’une rencontre antérieure avec le virus. En cas de positivité, le caractère actif de l’infection, c'est-à-dire l’existence d’une réplication virale, est affirmé par l’identification de l’ARN viral par RT-PCR.La séroconversion a lieu quelques semaines après la contamination, alors que la virémie est détectable par RT-PCR dans les 4 jours suivant l’exposition au virus. Cela signifie aussi qu’un patient ayant des anticorps anti-VHC et un ARN viral indétectable est guéri de son infection. Lors du diagnostic (charge virale du VHC détectable), le médecin doit rechercher et évaluer les comorbidités :Consommation d’alcool ; surpoids ou obésité, diabète, syndrome métabolique ; co-infection VHB et/ou VIH ; insuffisance rénale sévère.Le bilan sanguin initial doit comprendre :NFS, plaquettes, glycémie à jeun, ASAT, ALAT, GGT, bilirubine, débit de filtration glomérulaire (et antigène HBs, anticorps anti-HBs, anticorps anti-HBc, sérologie VIH, si non réalisés lors du dépistage). La recherche du génotype du VHC n’est pas nécessaire dans le cadre d’une prise en charge simplifiée.Trois méthodes non invasives permettent d’évaluer la sévérité de la maladie hépatique : le Fibrotest (test sanguin), le Fibromètre (test sanguin), l’élastométrie impulsionnelle ultrasonore (Fibroscan). Le diagnostic de maladie hépatique sévère est écarté si les valeurs sont inférieures aux seuils suivants : Fibrotest ≤ 0,58 ou Fibromètre ≤ 0,786 ou FibroScan < 10 kPa.La ponction-biopsie hépatique n’a pas sa place dans le cadre d’une prise en charge simplifiée. En cas de co-infection VHB et/ou VIH, d’insuffisance rénale sévère (débit de filtration glomérulaire < 30 ml/min/1,73 m²), de comorbidité (consommation d’alcool à risque, diabète, obésité) mal contrôlée selon le médecin, de maladie hépatique sévère, ou de traitement antiviral C antérieur, une prise en charge spécialisée est nécessaire avec une concertation pluridisciplinaire. 


Source : lequotidiendupharmacien.fr