FIN 2012, la plainte déposée par une jeune femme victime d’un AVC (accident vasculaire cérébral) contre un laboratoire commercialisant une pilule contraceptive signait le début d’un long débat national sur les pilules œstroprogestatives de dernières générations. Pendant deux ans, controverses et inquiétudes ont rythmé le quotidien des professionnels de santé, lesquels devaient rassurer leurs patientes désorientées par une profusion d’informations souvent erronées.
Le risque de thrombose veineuse est plus important avec les COC (contraceptifs oraux combinés) contenant du gestodène ou du désogestrel.
VRAI
Plusieurs études ont démontré que le risque de thrombose veineuse est deux fois plus élevé pour les pilules combinées contenant du désogestrel, du gestodène ou de la drospirénone, en comparaison aux pilules combinées contenant du lévonorgestrel. Le risque thromboembolique veineux est plus élevé
pendant la première année d’utilisation d’un contraceptif estroprogestatif oral.
VRAI
Selon les données disponibles, le risque de thrombose veineuse associé au COC est majoré pendant la première année d’utilisation, qu’il s’agisse d’un premier traitement contraceptif ou d’une reprise après un arrêt d’au moins un mois (après une grossesse par exemple). La prescription d’un COC doit donc être précédée d’une évaluation des risques individuels de thrombose. L’utilisatrice doit également être sensibilisée aux symptômes associés à un événement thromboembolique afin de les reconnaître rapidement.
Le risque de thrombose veineuse n’existe pas chez les non-utilisatrices de contraception hormonale.
FAUX
Bien que plus faible, le risque de thrombose veineuse ne doit pas être écarté chez les non-utilisatrices de pilules combinées. Il est estimé entre 0,5 et 1 cas pour 10 000 femmes par an.
Le risque de thrombose artérielle (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde) est augmenté avec les pilules oestroprogestatives de 3e et 4e génération.
FAUX
Ce risque rare mais grave est identique quelle que soit la génération utilisée. Les données disponibles ne suggèrent pas d’augmentation de ce risque avec les COC de 3e et 4e génération.
Les contraceptifs contenant un progestatif seul entraînent un surrisque d’événement thromboembolique veineux.
FAUX
L’augmentation du risque de thrombose veineuse concerne uniquement les contraceptifs hormonaux associant un estrogène et un progestatif. Selon les données actuelles, les pilules contenant un progestatif seul comme Cérazette (désogestrel) ou Microval (lévonorgestrel) ne présentent pas de surrisque de ce type.
L’anneau vaginal n’entraîne pas de surrisque de thrombose veineuse.
FAUX
L’anneau vaginal associe un estrogène et un progestatif. Comme les autres COC, il présente un risque accru de thrombose veineuse. Ce risque est estimé actuellement comme « au moins identique à celui observé avec les COC de 2e génération ». Le surrisque de thrombose veineuse est également observé avec les dispositifs transdermiques combinés.
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