En cas de stress ponctuel, l’individu présente des symptômes physiques (diarrhées, douleur, migraine, sueur, sécheresse buccale) associés à des symptômes psychiques (nervosité, colère, pleurs…). Le rythme cardiaque s’accélère, et la respiration est perturbée. Cette symptomatologie est directement liée à la sécrétion d’hormones spécifiques du stress (adrénaline et cortisol), activée par le système nerveux central en réponse au stimulus. L’ensemble des mécanismes biologiques qui permettent à l’organisme de s’adapter à une situation anormale, ou perçue comme une agression ou une menace, constitue le syndrome général d’adaptation, défini par Hans Selye au milieu du vingtième siècle.
Une libération d’hormones.
Dans un premier temps, la production de noradrénaline et d’adrénaline est stimulée. La libération de ces hormones explique l’accélération des battements du cœur et l’élévation de la tension artérielle. Cette action permet ainsi d’augmenter le débit sanguin dans les muscles et le cerveau, au détriment d’autres organes. La dilatation des bronches provoque une augmentation du rythme respiratoire. Le foie est activé pour fournir l’énergie nécessaire sous forme de glucose.
La libération de glucocorticoïdes, notamment de cortisol, intervient dans un second temps, si le facteur stressant persiste. La libération de ces hormones stimule la fabrication de glucose. Un système d’autorégulation (rétrocontrôle) permet d’inhiber leur production et de faire disparaître les symptômes.
Certains auteurs qualifient la première phase (libération de catécholamines) de phase d’alarme, et la seconde phase (libération des glucocorticoïdes) de phase de résistance.
Quand la machine s’emballe.
A ces deux phases, peut succéder une troisième phase d’épuisement. Cette phase s’observe lorsqu’un individu est soumis à un stress prolongé. On observe alors un dérèglement des mécanismes d’autorégulation, ne permettant plus à l’organisme de contrôler le syndrome général d’adaptation. L’organisme s’épuise et s’installe dans un stress chronique. Les symptômes évoluent vers des troubles plus sérieux, cardiaques, musculaires, vers une dépression ou un burn out si l’origine est professionnelle. Les hormones du stress diminuant les défenses immunitaires, l’organisme est alors plus vulnérable aux infections.
L’inégalité face au stress.
La réponse biologique s’accompagne d’une composante cognitive, expliquant la capacité de gérer plus ou moins bien le stress selon les individus. L’état psychique et la personnalité, ainsi que la culture ou les croyances, influencent la perception du stress. Une personne habituée à un environnement ou ayant déjà vécu une situation particulière sera mieux capable de gérer son stress par rapport à une personne confrontée pour la première fois à cette situation. Une personne anxieuse ou angoissée affrontera plus difficilement une situation de stress et une prise en charge médicale (médicaments antidépresseurs ou thérapie comportementale et cognitive) est souvent nécessaire.
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