Arguments à l'appui, la FSPF réagit avec véhémence à l'enquête à charge contre la profession menée par l'UFC-Que Choisir, pointant notamment des conclusions erronées.
Le syndicat réagit vivement, et par voie de communiqué, à la récente enquête menée par l'association UFC-Que Choisir dans 772 pharmacies françaises. « Il est (...) inacceptable de jeter l’opprobre sur l’ensemble d’une profession alors même que la très grande majorité d’entre elle a fait preuve de professionnalisme », estime la FSPF qui rappelle que 86 % des professionnels ont spontanément mis en garde les « enquêteurs » sur la dangerosité de l'association des deux médicaments contenant du paracétamol.
Au-delà du parti pris, le syndicat veut aussi dénoncer certaines approximations coupables relevées dans les conclusions de l'enquête. Ainsi, contrairement aux affirmations de l’UFC-Que Choisir, la FSPF corrige : la posologie du paracétamol n’est pas au maximum de 3 g par jour, puisque le RCP du produit prévoit clairement qu'en cas de douleur intense celle-ci peut être augmentée jusqu’à 4 g par jour. Selon elle, « ces approximations discréditent les résultats de cette enquête ».
Par ailleurs, le syndicat répond aux préconisations de l’UFC-Que Choisir, notamment « l’élargissement de la distribution des médicaments sans ordonnance aux parapharmacies et à des espaces dédiés dans les grandes surfaces, sous la surveillance d’un pharmacien diplômé. Cette mesure permettrait (…) jusqu’à 250 millions d’euros d’économies pour les consommateurs (…). » La FSPF rappelle que plusieurs exemples européens contredisent ces préconisations. Une étude autrichienne publiée en décembre 2017 montre ainsi que, dans les pays où la vente de ces médicaments a été libéralisée, aucune réduction des prix de manière durable n'a été observée, le nombre de points de vente a uniquement augmenté dans les zones urbaines et la sécurité des patients a diminué (voir notre article « abonné »).
De plus, souligne la FSPF, concernant spécifiquement le paracétamol, la Suède a fait marche arrière : elle « a suspendu en 2015 sa vente en grandes surfaces après avoir constaté une augmentation de 40 % en quatre ans des cas d’intoxications liés à une trop grande consommation de ce médicament. »
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