Reconnaître un aphte
Un aphte correspond à l’apparition d’une ulcération de moins d’un centimètre, de forme arrondie ou ovale avec un fond jaunâtre ou grisâtre bordé par un halo net rouge vif. Il existe également des formes atypiques comme les aphtes géants (de 1 à 2 cm) ou encore les aphtes miliaires (grand nombre d’aphtes de très petite taille). Dans tous les cas, ils ne sont pas contagieux et guérissent normalement spontanément en une dizaine de jours.
Les facteurs déclenchants des aphtes
De nombreux facteurs favorisent la survenue d’aphtes. Il s’agit tout d’abord de certains aliments comme les noix, les fromages à pâte dure comme le gruyère ou les fruits (notamment les fraises et les tomates). Ensuite, le stress, la fatigue, les cycles menstruels sont d’autres facteurs de risque. L’apparition d’aphtes peut également être due à certains traitements médicamenteux comme les AINS, les bêtabloquants, les biphosphonates ou encore les anticancéreux. Enfin, il peut y avoir une cause mécanique comme le mordillement de la joue, un brossage trop énergique des dents ou un appareil orthodontique.
Physiopathologie du virus de l’herpès
L’herpès labial est une infection virale due à l’Herpes simplex de type 1 ou HSV1. Il s’agit d’un virus dermo-neurotrope, capable de persister à vie chez son hôte et de se réactiver lors de certains stimuli.
En pratique, la primo-infection a généralement lieu à partir de 6 mois-1 an, après la perte des anticorps maternels. La transmission se fait à partir de l’excrétion salivaire du virus chez une personne de l’entourage. La plupart du temps, elle n’est pas symptomatique mais dans 10 % des cas, elle peut entraîner une gingivostomatite voire même un panaris herpétique par auto-inoculation si l’enfant suce son doigt. Lors de cette primo-infection, l’HSV1 se multiplie au niveau de la porte d’entrée puis atteint les terminaisons nerveuses sensitives et est transporté par voie neuronale vers le ganglion de Gasser. Il va alors entrer en phase de latence en persistant dans le noyau cellulaire mais sans en intégrer son génome, échappant ainsi au système immunitaire.
Il pourra ensuite se réactiver dans certaines conditions et sera dans ce cas transporté par voie nerveuse en sens inverse afin de rejoindre le territoire cutanéomuqueux correspondant où il se multiplie à nouveau, entraînant un herpès labial. Mais il peut également s’agir d’une excrétion asymptomatique, ce qui augmente grandement le risque de contagion de l’entourage.
À noter que l’HSV2 est quant à lui responsable des herpès de localisation génitale. Il est toutefois possible de voir des infections génitales liées à l’HSV1, favorisées notamment par les pratiques sexuelles bucco-génitales.
Facteurs déclenchants de l’herpès labial
Comme vu précédemment, des réactivations du virus HSV1 sont possibles lors de certains stimuli. Cela survient par exemple au cours d’épisodes infectieux, pendant les règles, en cas de fatigue ou de stress, lors d’expositions au soleil ou encore de baisse de l’immunité (lors d’un traitement par corticoïdes ou immunosuppresseurs).
Symptômes de l’herpès labial
L’évolution clinique d’un herpès labial se fait en plusieurs phases. Tout d’abord, des signes précurseurs sont ressentis par le patient de 6 heures à 2 jours avant l’apparition du bouton de fièvre. Il s’agit de sensations de brûlure ou de tension au niveau d’une partie de la lèvre, de l’apparition d’une rougeur, de picotements ou encore de démangeaisons. Puis, un ensemble de vésicules contenant un liquide clair apparaît, sur une zone de rougeur. Enfin, ces vésicules se rompent et une croûte, qui tombera en quelques jours, recouvre les lésions.
Quelles sont les complications de l’herpès labial ?
La plupart du temps, l’herpès labial guérit spontanément en une dizaine de jours. Mais dans de rares cas, il peut entraîner des complications. Il peut tout d’abord s’agir de kératite herpétique, déclenchée par auto-infection lorsque le patient touche son bouton de fièvre puis ses yeux. Ensuite, les lésions ne doivent pas être grattées afin d’éviter une surinfection bactérienne sous forme d’impétigo. Enfin, il existe un risque rare d’encéphalite herpétique chez les nourrissons.
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