Les principales causes de brûluresEnviron 70 % des brûlures sont liées à des accidents domestiques. Pour la très grande majorité d’entre elles, il s’agit de brûlures thermiques suite à un contact direct avec un objet chaud, des flammes, ou encore par projection d’un liquide chaud ou l’immersion dans un bain trop chaud. Les brûlures surviennent plus fréquemment chez les jeunes enfants, et notamment les garçons.Les différents stades des brûluresLes brûlures sont classées en fonction de leur stade de gravité.- Brûlures du 1er degré : elles sont limitées à l’épiderme et se caractérisent par un érythème et l’absence de phlyctène. Elles blanchissent facilement à la pression et sont douloureuses mais cicatrisent en quelques jours sans séquelle.- Brûlures du 2nd degré superficiel : elles atteignent la jonction entre l’épiderme et le derme et endommagent partiellement la couche basale. Elles sont caractérisées par la présence d’un érythème couvert de phlyctènes (qui se développent dans les 24 premières heures), et la présence d’une vive douleur. Elles blanchissent à la pression et cicatrisent en 1 à 2 semaines en ne laissant que de minimes cicatrices.- Brûlure du 2nd degré profond : la couche profonde du derme est atteinte et certains récepteurs nociceptifs sont alors détruits. Les phlyctènes sont présentes de façon inconstante, leur fond est rosé, voire blanchâtre. Elles ne blanchissent pas à la pression. Elles cicatrisent en plus de 2 semaines et laissent fréquemment une cicatrice résiduelle pouvant être sévère.- Brûlures du 3e degré : elles détruisent la totalité du derme. Elles peuvent être blanches, brunâtres voire noires en cas de carbonisation et ne blanchissent pas à la pression. Il n’y a pas de phlyctène. Les zones brûlées sont insensibles à la douleur, les terminaisons nerveuses étant détruites. La cicatrisation spontanée est impossible et un traitement chirurgical est obligatoire.Les facteurs de gravitéLa gravité d’une brûlure dépend de plusieurs facteurs :- Son étendue : elle sera qualifiée de grave lorsque sa surface est estimée à plus de 10 % de la surface corporelle chez l’adulte et l’enfant de plus de 5 ans ou à plus de 5 % chez l’enfant de moins de 5 ans.- Le degré de la brûlure, et donc sa profondeur.- Sa localisation : sont plus sévères les brûlures de la main et des plis de flexion (risques fonctionnels importants), celles du visage et du décolleté (conséquences esthétiques) ou encore celles des organes génitaux externes.- Le terrain du patient : un âge supérieur à 60 ans ou inférieur à 5 ans, la présence de pathologies associées : diabète, immunodépression, insuffisance cardiaque, rénale ou respiratoire…- La présence de lésions traumatiques graves associées ou d’une inhalation de fumée.Calculer l’étendue d’une brûlureLors d’une brûlure du 2nd ou du 3e degré, la prise en charge médicale inclut le calcul du pourcentage de surface corporelle atteint. Pour les adultes, les soignants se basent sur la règle des 9 de Wallace. Cela permet une estimation rapide en associant 9 % (ou un multiple de 9) de surface totale à chaque partie du corps, pour un total de 100, avec 1 % pour la zone des parties génitales.- Tête et cou : 9 % de la surface corporelle- Face antérieure du tronc : 18 %- Face postérieure du tronc : 18 %- Un membre inférieur : 18 %- Un membre supérieur : 9 %- Organes génitaux externes : 1 %Les enfants ayant une tête proportionnellement plus grande que celle des adultes et des membres inférieurs plus petits, l’estimation sera plus précise pour eux via le tableau de Lund et Browder qui indique en fonction de l’âge ce que représente chaque partie du corps de l’enfant en pourcentage de surface corporelle totale.Enfin pour les brûlures de petites surfaces, l’estimation de l’étendue peut être basée sur la paume de la main du patient, qui représente environ 1 % de sa surface corporelle.Les complicationsLes brûlures sont susceptibles d’entraîner la survenue de complications locales mais aussi systémiques et sont à l’origine, lorsqu’elles sont sévères, d’un taux de mortalité non négligeable. Elles peuvent ainsi provoquer une hypothermie, une hypovolémie, une infection, des complications fonctionnelles notamment lorsqu’elles touchent les zones sensibles que sont les 4 membres (et les mains en particulier), le cou, le visage ou encore les plis de flexion. Enfin, elles peuvent avoir des conséquences esthétiques et laisser de profondes cicatrices.
Un peu de physiopathologie
Publié le 30/06/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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