Un peu de physiopathologie

Publié le 11/02/2022

La chute hormonale de la ménopauseL’activité génitale d’une femme est définie dès la naissance. En effet, chaque petite fille naît avec un stock défini de follicules ovariens. Dès la puberté et sous influence hormonale, les cycles menstruels, au cours desquels la fécondation est possible, s’enchaînent jusqu’à la fin de la réserve de follicules. Lorsque cette réserve est vide et qu’il n’y a donc plus d’ovulation possible, la sécrétion par les ovaires de progestérone puis d’œstrogènes décroît et finit par s’arrêter : c’est la ménopause.Les troubles climatériquesCes modifications hormonales de la ménopause peuvent être à l’origine, chez certaines femmes, de troubles dits climatériques. Ils sont dus à la carence hormonale en œstrogènes et progestérone. Le problème le plus fréquent, et d’ailleurs largement abordé au comptoir, est celui des bouffées de chaleur. En effet, près de 3 femmes sur 4 s’en plaignent lors de la ménopause. Elles peuvent survenir de jour comme de nuit et peuvent avoir un retentissement parfois important sur la qualité de vie. Elles peuvent être spontanées ou être déclenchées par la chaleur ambiante, le stress, la prise d’un repas épicé, de boissons chaudes, d’alcool ou encore de caféine. La nuit, elles peuvent s’accompagner de sueurs profuses, obligeant les femmes à se changer parfois plusieurs fois. Si elles sont présentes en général quelques mois, certaines femmes en souffrent malheureusement plusieurs années.Les modifications hormonales de la ménopause peuvent également engendrer des insomnies (même en l’absence de survenue de sueurs nocturnes) et des troubles du comportement tels qu’une irritabilité, de l’anxiété ou une tendance dépressive. Autre trouble fréquent à cette période, la sécheresse vulvo-vaginale. La vie sexuelle peut alors être impactée puisqu’elle peut occasionner des dyspareunies. Ensuite, des troubles urinaires comme des infections urinaires plus fréquentes ou des fuites (sujet encore largement tabou pour les patientes) peuvent survenir. Enfin, certaines femmes se plaignent de maux de tête plus fréquents, d’une prise de poids, de sécheresse de la peau ou de douleurs articulaires à prédominance matinale.Les risques sur le long termeLa chute du taux d’œstrogènes a également des conséquences sur le long terme. En effet, elle peut entraîner une ostéoporose post-ménopausique. De plus, si les femmes sont moins sujettes que les hommes aux pathologies cardiovasculaires (hypertension artérielle, athérosclérose, maladie coronarienne, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) avant la ménopause, ce n’est plus le cas après. On considère que les risques encourus par les femmes sont les mêmes que leurs homologues masculins 10 ans après leur ménopause.


Source : lequotidiendupharmacien.fr